Selon Le Figaro de vendredi, la France, la Belgique et le Luxembourg vont devoir relever le plafond des garanties publiques qu'ils apportent jusqu'ici à la banque en grandes difficultés Dexia, à 55 milliards d'euros contre 45 milliards jusqu'ici.

Le plan de démantèlement de Dexia, négocié entre les Etats en octobre, prévoyait initialement une garantie supérieure, de 90 milliards d'euros. Mais en attendant de rendre une décision définitive sur ce plan, la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, n'en a autorisé que la moitié, et ce à titre provisoire, jusque fin mai.

La France, la Belgique et le Luxembourg lui ont demandé le 21 mai de prolonger ce délai, avait indiqué jeudi le Premier ministre belge Elio Di Rupo. Selon Le Figaro, le plafond devrait aussi être relevé. « Ni les Etats ni la Commission européenne n'ont franchement le choix », a indiqué au quotidien une source proche du dossier.

En effet, la banque aurait déjà consommé la quasi-totalité des 45 milliards de garanties publiques déjà autorisées et « personne ne peut prendre le risque systémique de mettre Dexia en faillite », ce qui ferait exploser la dette des Etats garants et aurait des répercussions graves sur les marchés encore fragiles, souligne le quotidien français.

Démenti

Une autre source proche du dossier interrogée par l'AFP a démenti vendredi le relèvement de la garantie provisoire. « C'est faux », a déclaré cette source, confirmant que la demande des trois Etats portait bien sur une prolongation de la garantie de 45 milliards d'euros et estimant que ce plafond laissait « une marge de manoeuvre ».

La Belgique assume la plus grande part des garanties (60,5%, contre 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg). Elle a laissé entendre, via des fuites dans la presse, qu'elle souhaiterait revoir la répartition de ce fardeau. De son côté , la Commission européenne, interrogée, s'est contentée de répondre qu'elle « continuait à analyser le plan de restructuration soumis par les trois Etats ».