La Banque de France a enregistré en 2011 un bénéfice net de 1,57 milliard d'euros, en chute de 38%, un recul essentiellement attribuable à la mise en réserve d'une part importante du résultat pour renforcer la structure financière de l'établissement.

Le résultat d'exploitation atteint ainsi le plus haut niveau de l'histoire de la banque, à 5,65 milliards d'euros (+25%), en grande partie alimentée par la forte augmentation des placements à long terme, « en raison notamment des opérations de politique monétaire exceptionnelles menées par l'Eurosystème en réponse à la crise financière », selon un communiqué publié vendredi.

« En intervenant pour faire face à la crise, les banques centrales se sont exposées à un certain nombre de risques, à commencer par ceux qui sont liés à l'expansion de leur bilan », souligne l'établissement. « Même si elles ont fait preuve d'une extrême prudence dans l'évaluation des actifs qu'elles ont acquis ou pris en garantie, le renforcement de leur structure financière est plus que jamais nécessaire ».

877 millions d'euros pour l'Etat

Dès lors, l'institution a décidé d'affecter une dotation de 2,065 milliards d'euros au fonds pour risques généraux (FRG), qui permet de faire face aux risques inhérents à l'activité bancaire. Le Conseil général de la banque a décidé de verser un dividende de 877 millions d'euros à l'Etat, qui s'ajoute au paiement de 2,014 milliards au titre de l'impôt sur les sociétés.