Le Crédit Foncier, filiale du groupe BPCE, a plongé dans le rouge l'an dernier avec une perte nette de 409 millions d'euros à cause de son exposition à la dette souveraine grecque.

En 2010, le bénéfice net de cette branche du groupe bancaire français spécialisée dans le crédit immobilier s'était élevé à 253 millions, selon un communiqué. Le résultat brut d'exploitation a reculé de 6% en 2011 à 316 millions, tandis que le produit net bancaire a augmenté de 3% à 941 millions.

Dette souveraine grecque

La perte du Crédit Foncier s'explique par « les provisions exceptionnelles liées à l'exposition sur la dette souveraine grecque » avec une charge de 780 millions, rappelle le groupe. BPCE s'est vu obligé l'an dernier de renflouer sa filiale à hauteur de 1,5 milliard d'euros via une augmentation de capital et l'a recentré sur son cœur de métier, l'immobilier en France tout en réduisant ses effectifs de 12% soit environ 350 postes. Le Crédit Foncier a levé 950,8 millions d'euros supplémentaires avec sa première émission obligataire destiné au grand public depuis 2002, dont le résultat a été rendu public jeudi.

Entre 2006 et 2008, le Crédit Foncier s'était lancé dans une stratégie de diversification à l'international, notamment en achetant des titres d'Etat et des obligations d'entreprises étrangères. Son portefeuille contient aussi des titres d'Etat italiens, avait indiqué en novembre dernier Nicolas Duhamel, directeur général en charge des finances de BPCE. L'établissement, fondé en 1952, avait connu de graves difficultés financières au milieu des années 1990 à cause de la crise immobilière, avec une perte de 10,8 milliards de francs (1,65 milliard d'euros) en 1995.