Selon le Premier ministre, le nouveau plan de rigueur annoncé lundi par le gouvernement permettra d'éviter d'ici 2016 près de 65 milliards d'euros de dette supplémentaire.

Le déficit cumulé évité sera de 18,6 milliards d'euros sur 2012 et 2013, dont 7 milliards la première année. « En l'absence de ce plan, la France accumulerait 65 milliards d'euros de dette en plus d'ici 2016 », estime-t-on de source proche de Matignon.

Côté déficits publics, François Fillon avait indiqué plus tôt que la France devrait « économiser un peu plus de 100 milliards d'euros pour arriver à zéro déficit d'ici 2016 ». Cette somme correspond aux déficits publics actuels de la France. « Il est impensable de le faire en augmentant exclusivement les impôts comme le suggère l'opposition. Cela reviendrait à tripler l'impôt sur le revenu ou à doubler la TVA. Il n'y a donc pas d'autre solution pour réduire l'endettement que de réduire les dépenses et d'ajuster la fiscalité de façon ciblée », a plaidé le Premier ministre.

L'objectif équilibre en 2016 maintenu

Le nouveau plan de lundi, ajouté à celui du 24 août et aux mesures précédentes, permettra, si aucun « accident de croissance » ne survient, de trouver cette somme de plus de 100 milliards d'euros, a précisé l'entourage de M. Fillon. La France entend ramener ses déficits publics de 5,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année, à 4,5% l'an prochain, puis 3% en 2013 et 2% en 2014 pour atteindre 0% en 2016.

Le gouvernement avait déjà annoncé en août un programme d'austérité, destiné à compenser une croissance revue à la baisse, qui devait rapporter 12 milliards d'euros de recettes à l'Etat en 2011 et 2012. Le nouveau plan de lundi fait suite à la baisse de la prévision de croissance pour 2012 de 1,75% à 1%.