Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est dit déterminé vendredi à ce que les banques rendent des comptes pour la crise financière de 2008, sans aller jusqu'à soutenir la taxe sur les transactions dont son homologue français Nicolas Sarkozy se fait l'avocat.

M. Obama, lors d'un entretien commun en compagnie de M. Sarkozy sur TF1 et France 2 au terme du sommet du G20 à Cannes, a évoqué une mesure présentée au début de son mandat et qui visait plus spécifiquement les établissements financiers, mais qui n'a jamais été approuvée par le Congrès.

Rendre des comptes pour les problèmes causés

« Le président Sarkozy et moi-même, et je pense que c'est le cas de tout le G20, sommes d'accord pour dire que les institutions financières doivent rendre des comptes pour les problèmes qui ont été causés » lors de la crise, a affirmé M. Obama lors de cet entretien diffusé en début de soirée. « Il faut mettre en place des garde-fous pour faire en sorte que les crises auxquelles nous avons assisté soient gérées de façon appropriée » à l'avenir, a-t-il insisté.

« Donc, le président Sarkozy et moi-même, et d'autres dirigeants européens, nous avons examiné une taxe sur les transactions financières. Aux Etats-Unis, il existe une idée semblable qui s'appelle la taxe sur la responsabilité financière. Elle vise directement les banques, plutôt que les transactions », a-t-il expliqué.

Mais cette « idée », présentée en janvier 2010 par son administration, n'a jamais franchi l'étape du Congrès et n'était pas incluse dans l'ensemble des lois réformant l'encadrement de Wall Street qu'il avait promulgué en juillet de la même année. Vu la perte de la majorité des alliés démocrates de M. Obama à la Chambre des représentants début 2011 et l'hostilité des républicains, une telle mesure n'a aucune chance d'être adoptée en l'état actuel du rapport de forces au Congrès.