Le président de la Fédération bancaire française (FBF), Frédéric Oudéa, a indiqué que la décote de 50% sur la dette grecque détenue par les créanciers privés, prévue par l'accord intervenu jeudi, « sera certainement intégrée dans les comptes du troisième trimestre » par les banques françaises.

Egalement PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa a rappelé, au cours d'une conférence téléphonique, que la décision de prendre ou non en compte cet accord dès les comptes arrêtés à fin septembre appartenait à chaque établissement. Il a confirmé que la décote devrait porter sur l'intégralité des portefeuilles détenus par des créanciers privés et non plus sur les seuls titres arrivant à échéance avant 2021, comme prévu dans l'accord du 21 juillet.

Concrètement, la décote devrait prendre la forme d'un échange de titres, à l'instar de l'accord du 21 juillet, les nouvelles obligations présentant une maturité plus longue et étant nanties d'un collatéral, c'est-à-dire de titres apportés en garantie, a indiqué Frédéric Oudéa, rappelant que les détails de l'accord n'étaient pas finalisés.

Le président de la FBF s'attend à un taux élevé de participation à l'échange qui, pour être validé, devra atteindre un niveau « un peu supérieur à 80% ». Le président français Nicolas Sarkozy a chiffré à 100 milliards d'euros le montant de dette grecque effacé sur la base de l'accord.