D'après une étude menée par la Banque de France, les petites et moyennes entreprises (PME) qui se financent auprès des banques se voient appliquer des taux de crédit plus élevés que les grandes entreprises.

Sur la période allant de janvier 2009 à avril 2011, les taux appliqués aux PME indépendantes ont été plus élevés que pour les autres catégories, soit 3,7% en moyenne contre 2% pour les grandes entreprises et holdings et 3% pour les PME filiales d'un groupe.

Cette différence est liée en grande partie à leur structure. « les PME indépendantes présentent des configurations d'endettement bancaire assez diversifiées, aussi bien en termes de montants que de nature des crédits obtenus », soulignent les auteurs de l'étude. A l'inverse, les grandes entreprises ont essentiellement recours aux banques pour des crédits de trésorerie, puisqu'elles peuvent trouver des ressources longues directement sur les marchés.

La taille des PME, « élément clé de l'appréciation du risque de crédit par les banques », joue également en leur défaveur, conduisant à un coût du crédit plus élevé.

L'étude, publiée dans le bulletin trimestriel de la Banque de France, note également que la baisse des taux enclenchée pendant la crise, à partir de janvier 2009, a été plus prononcée pour les grandes entreprises que pour les PME indépendantes. Mais la remontée des taux durant les premiers mois de 2011 a davantage concerné ces mêmes grandes entreprises. Après avoir grandi en 2008, l'écart des taux des crédits aux PME indépendantes et ceux aux grandes entreprises se réduit depuis mi-2009.

Par grand secteur d'activité, les taux moyens des crédits sont généralement plus élevés pour les secteurs de la construction et du commerce que pour l'industrie et les services marchands, observent également les auteurs de ce rapport.