Voici plusieurs réactions politiques au sommet franco-allemand.

Front National

Marine Le Pen, présidente du Front National : « le sommet franco-allemand ne sera pas plus efficace que les précédents sommets européens pour résoudre la crise de l'euro parce qu'il ne s'attaque pas au coeur du problème: une monnaie unique qui nous tue à petits feux. Ce sommet n'a qu'un seul but: déterminer comment la France et l'Allemagne se partagent le fardeau de la crise de l'euro (...) En panne sèche de croissance, ces deux pays préparent ainsi leur propre surendettement, c'est irresponsable. On remarque qu'Angela Merkel a un sens du réalisme et de l'intérêt national plus développé que Nicolas Sarkozy, en refusant toute fuite en avant fédéraliste (...) Nicolas Sarkozy a toujours en tête, sans le dire clairement aux Français, l'idée suicidaire de précipiter la zone euro dans le fédéralisme, ce qui tuerait la démocratie nationale et nous obligerait à déverser des sommes folles vers l'Est et le Sud de la zone euro » (communiqué).

Mouvement Démocrate

Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement Démocrate : « Ces quatre orientations, adoption de la règle d'or dans tous les pays européens en même temps, taxe sur les transactions financières, gouvernement économique et harmonisation de la fiscalité des entreprises, si elles se confirmaient - et c'est là toute la question ! - iraient dans la bonne direction. C'est déjà un bon signe que l'Allemagne et la France les aient arrêtées ensemble. Mais nous restons prudents tant se sont accumulées, au fil du temps, les déclarations et les annonces sur ces grands sujets (....) Pour autant, cela ne réglera pas les problèmes de la France qui tiennent à son affaiblissement économique continu et inquiétant. C'est bien sur ce front là que se livreront les batailles essentielles » (communiqué)

Parti Radical

Jean-Louis Borloo, président du Parti Radical, « salue la décision commune franco-allemande de mettre en place dans les meilleurs délais une taxe sur les transactions financières (...), seule mesure juste et efficace pour financer le fonds de stabilisation et lutter contre la spéculation (....) C'est le premier étage de la fusée anti-crise et anti-spéculation. Il faut dès maintenant mettre en place des mesures complémentaires : interdiction des ventes à découvert, régulation des hedge funds, réflexion sur la séparation des activités de dépôt et d'investissement (...) Par ailleurs, Jean-Louis Borloo et les radicaux soutiendront le principe de la règle d'or ».