Le premier assureur de personnes en France, CNP Assurances, a enregistré au premier semestre un bénéfice net stable, à 543 millions d'euros, un résultat qui n'a pas été affecté par la participation au nouveau plan de soutien à la Grèce grâce au mécanisme dit de la PPE.

Le coût lié à la dépréciation des titres d'Etat grecs détenus par CNP Assurances, soit 353 millions d'euros équivalant à 21% de leur valeur brute, a ainsi été absorbé intégralement par une reprise sur la provision pour excédent (PPE). Cette réserve, alimentée au fil des exercices, sert à assurer la pérennité des rendements des contrats d'assurance-vie.

« En réalité, l'entreprise avait financé ceci sur ses réserves depuis des années » en alimentant régulièrement la PPE, a expliqué le directeur financier Antoine Lissowski lors d'une conférence téléphonique.

Contrairement aux banques, les assureurs peuvent jouer sur plusieurs mécanismes d'absorption pour limiter les effets de perte de valeur de leurs titres en portefeuille. Après reprise, le stock de la PPE atteint encore 2,742 milliards d'euros, précise le groupe dans un communiqué publié vendredi.

Hors cet élément exceptionnel, les résultats du groupe ont été affectés par un ralentissement de l'assurance-vie dans plusieurs pays d'Europe, notamment en France, compensé par le dynamisme du Brésil, de l'Espagne et du Portugal ainsi que par une amélioration de la marge sur affaires nouvelles. « Compte tenu du contexte actuel », la publication de CNP Assurances « nous paraît tout à fait solide », a fait valoir M. Lissowski.