L'Assemblée nationale a adopté mardi, en première lecture, la prime "dividendes" destinée aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés versant des dividendes en hausse, une mesure décriée par les syndicats et le patronat et considérée comme un pur "affichage" par le PS.

Cette prime obligatoire est incluse dans le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, voté par 320 voix contre 208.

Réactions

Alain Vidalies (PS) a critiqué cette prime, qui devrait concerner 4 millions de salariés, comme un « affichage » du gouvernement sur le pouvoir d'achat. Jacqueline Fraysse (ex-PCF) a estimé que ce dispositif serait « facilement détourné et d'ailleurs les patrons ne s'en cachent même pas », évoquant aussi le cas de Total, une entreprise qui n'entre pas dans le champ du dispositif.

Cette prime est « une bonne chose pour les salariés, plusieurs millions en profiteront », s'est au contraire félicité Alain Joyandet pour le compte du groupe UMP dont les membres ont selon lui « plébiscité » la mesure.

Pour le Nouveau Centre, Francis Vercamer a lui regretté qu'elle ne concerne « que 4 millions de salariés du secteur marchand ».