Le système financier reste fragile et il est donc impératif de mettre en oeuvre les réformes destinées à en assurer une meilleure régulation, déclare le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, dans un entretien à paraitre jeudi dans l'Agefi-hebdo.

« Il est absolument essentiel de rester conscient de la fragilité du système financier et de mettre en oeuvre les réformes qui s'imposent à nous », souligne M. Trichet. « Nous ne pourrions pas deux fois affronter une situation aussi grave que celle de septembre 2008 », ajoute-t-il.

Le président de la BCE rappelle dans cet entretien que c'est la mobilisation sans précédent des banques centrales, des gouvernements et des contribuables qui a permis d'éviter le pire. « De part et d'autre de l'Atlantique, c'est environ 27% du Produit intérieur brut (PIB), qui représente le risque exposé par le contribuable, qui a du être mobilisé pour éviter le pire », explique M. Trichet, dont le mandat à la tête de la banque centrale européenne se termine en octobre.

Des réformes à continuer

« Sans cette prise de risque, nous aurions eu une épouvantable catastrophe », ajoute-t-il. Aujourd'hui, il faut poursuivre les réformes, notamment en ce qui concerne les institutions financières dites systémiques, dont la faillite menacerait la stabilité de tout les sytème, souligne encore M. Trichet. « Il y a également le problème des non-banques, cet ensemble d'institutions privées qui ne sont pas prises dans le réseau de la régulation bancaire, (...) un sujet très important », ajoute-t-il.