Le maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS) a effectué, vendredi après-midi dans une librairie, son premier achat en sol-violette, une monnaie "complémentaire, éthique et locale", utilisable par les Toulousains dans une quarantaine de commerces solidaires.

La mairie avait annoncé dès le début avril sa décision de lancer cette opération pour « renforcer les échanges économiques locaux, respectueux des hommes et de la nature ». « Avec cette monnaie alternative, nous voulons ouvrir une réflexion sur ce que peut être l'argent en terme d'échange et ancrer l'économie sur le territoire », a déclaré Pierre Cohen vendredi dans une librairie partenaire, en compagnie de Jean-Paul Pla, conseiller municipal délégué à l'économie sociale et solidaire.

Des billets en « sols »

Les deux élus ont présenté trois billets de 1, 5 et 10 sols réalisés par l'artiste Yann Normand. La mairie a mis 27.000 sols en circulation pour les Toulousains dans un premier temps et un bilan sera fait après six mois d'expérimentation. L'objectif est de créer un circuit d'échange court et un réseau suffisant pour que le commerçant qui reçoit le sol puisse à son tour le dépenser chez des partenaires professant les mêmes aspirations.

On compte parmi les partenaires des commerces d'alimentation spécialisés dans le bio ou le commerce équitable les entreprises d'autopartage ou de promotion du vélo, la médiathèque, des bibliothèques, des cinémas alternatifs et musées. Un partenariat est envisagé avec la régie de transports en commun Tisseo.

Les adhérents, moyennant 15 euros de cotisation reversés à une association, recevront une carte à puce avec laquelle ils pourront échanger des euros contre des billets sol-violette aux guichets du Crédit municipal ou du Crédit coopératif. Pour faciliter les comptes, un euro sera toujours égal à un sol.