Nicolas Sarkozy a assuré jeudi que les 35 heures "uniformes et obligatoires" n'existaient "plus" et qu'il n'y avait pas de sujet "tabou", à condition de "ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés" et "ne pas peser sur la compétitivité des entreprises".

Alors que le débat sur un réaménagement de la durée légale du travail agite depuis plusieurs jours la majorité et l'opposition, le chef de l'Etat a déclaré qu'aujourd'hui « les 35 heures uniformes et obligatoires n'existaient plus », ajoutant pour autant, considérer qu'il y a pas « de sujet tabou ».

« Je le dis d'autant plus clairement que la crise a changé la donne. La question du coût du travail, la question de la compétitivité de nos entreprises sont de véritables questions que nous ne pouvons mettre de côté », a-t-il poursuivi.

« Et si les partenaires sociaux ou les partis politiques ont des propositions à faire, bien évidemment le gouvernement y sera attentif. Avec cependant une préoccupation : ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés », a encore dit le chef de l'Etat. « Ca, c'est clair, je n'accepterai pas ça », a-t-il insisté.

« Et deuxième préoccupation : ne pas peser sur la compétitivité de nos entreprises. Je n'ai pas été élu pour ça mais au contraire pour donner les moyens aux entreprises de se battre dans la compétition internationale », a encore dit le président de la République.