Le rapporteur général du Budget au Sénat, Philippe Marini (UMP), a estimé jeudi que la réduction du déficit public de la France à 3% du PIB d'ici 2013, engagement que Paris a pris auprès de Bruxelles, n'était "ni réaliste, ni possible", plaidant pour des hausses d'impôts.

« J'ai estimé que l'arrivée à 3% à fin 2013, avec les seuls efforts affichés par le gouvernement, n'est pas quelque chose de réaliste ni même de possible », a-t-il déclaré sur BFM. M. Marini conteste l'hypothèse de croissance retenue par le gouvernement pour 2011: « Je constate que la France a un potentiel de croissance de l'ordre de 2% par an. C'est ce que nous disent les macro-économistes ».

Hausse d'impôts inévitables ?

M. Marini s'est prononcé pour des hausses d'impôts: « Ce sont des mesures -les hausses d'impôts- que l'on ne prend jamais de gaieté de cœur. Mais si l'on veut que ce pays rééquilibre ces finances publiques, il faut commencer dès 2011 ».

Sur les coups de rabot des niches fiscales annoncés par le gouvernement, il a déclaré qu'il fallait « raboter le plus large possible et ne pas trop passer son temps à négocier avec les bénéficiaires. L'intérêt général s'y retrouvera mieux ». M. Marini s'est également prononcé en faveur d'un relèvement de la TVA réduite à 5,5%: « C'est la mesure qui serait la plus indolore et la plus productive pour les finances publiques ».