La majorité des Français sont "plutôt favorables" à la réduction de certaines niches fiscales pour réaliser des économies, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.

Le gouvernement entend faire « au moins » 8,5 milliards d'économies dès 2011 en rabotant les niches fiscales. Plus de 60% des personnes interrogées pensent en conséquence que la rigueur est « indispensable », selon cette étude, même si la politique économique et sociale du gouvernement suscite de nombreuses critiques.

A la question, pour chacun des dispositifs suivants, seriez-vous plutôt favorable ou plutôt opposé à ce qu'on les encadre davantage et qu'on limite le montant de la déduction ou de l'aide ainsi occasionnée ?, la majorité des sondés semble adhérer à la réduction des niches fiscales.

Réduire les avantages liés à la TVA à 5,5% sur les travaux et la restauration

Trois Français sur quatre (75%) souhaitent voire réduire les avantages liés à la TVA à 5,5% pour la réalisation de travaux dans les logements des particuliers, soit autant (67%) pour ce qui concerne la TVA à 5,5% dans la restauration. Le résultat est aussi similaire pour ce qui est des mesures concernant au premier chef l'emploi des publics dits les plus fragiles, relève l'enquête.

Plus de deux Français sur trois (70%) se disent en effet « plutôt favorables » à une limitation des allègements de charge, dont bénéficient les entreprises employant des bas salaires, idem (69%) pour les avantages liés à la prime pour l'emploi. Plus de la moitié des Français (65%) se disent « plutôt favorables » à une diminution de la déduction d'impôt en cas d'emploi d'un salarié à domicile par des particuliers, une mesure qu'ils associent aux classes sociales aisées d'après le sondage. Enfin, 63% des personnes interrogées sont « plutôt favorables » à la déduction de l'impôt des intérêts d'emprunt pour l'achat d'une résidence principale.

Les cadres et libéraux plus attachés au maintien des niches

On constate toutefois que les cadres et les professions libérales sont plus attachés au maintien de certaines niches que les ouvriers, relève l'étude. Seulement 57% des cadres sont favorables à la baisse des allègements de charge pour les entreprises employant des bas salaires, contre 82% des ouvriers par exemple, ou encore 51% contre 76% de la TVA dans la restauration.

Sondage réalisé les 1er et 2 juillet, par téléphone auprès d'un échantillon de 1006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, suivant la méthode des quotas.