Les résultats des tests de résistance menés par les régulateurs sur les banques françaises, qui ne sont pas encore disponibles, ne suscitent "pas d'inquiétude particulière", a indiqué jeudi l'entourage de la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Ces tests sont censés rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions économiques et financières extrêmes. Pour évaluer cette résistance, le régulateur soumet les banques et leurs portefeuilles de crédit à des scénarios économiques de crise aiguë et vérifient que leurs capitaux propres leur permettraient d'y faire face sans mettre en danger leur solvabilité.

A plusieurs reprises depuis un an, Christine Lagarde s'est dite favorable à la publication des résultats des tests de résistance, aussi appelés « stress tests ». Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer est allé dans le même sens jeudi, se disant pour une publication par pays et par banque.

L'Espagne et l'Allemagne prêtes à publier les tests de leurs banques

Longtemps réticent, le gouvernement allemand va, pour sa part, finalement donner son feu vert à la publication de ces résultats, afin de rassurer les marchés, selon une source gouvernementale interrogée par l'AFP jeudi.

Une décision qui fait suite à l'annonce mercredi de la Banque d'Espagne, qui va publier les résultats des tests des banques espagnoles, afin que les marchés connaissent parfaitement la situation du système bancaire espagnol, objet de rumeurs alarmantes.

La manière de publier les tests de résistance des banques sera au menu des discussions des dirigeants de l'Union européenne réunis jeudi à Bruxelles.

Les banques françaises avaient passé « haut la main » les tests l'an dernier

L'an passé, des tests similaires menés sur 22 grandes banques de l'Union européenne avaient montré qu'elles étaient « suffisamment capitalisées » pour faire face à une détérioration « sévère » des conditions macroéconomiques, selon les commentaires des ministres des Finances ayant reçu copie de ces résultats, qui n'avaient pas été rendu publics.

Mme Lagarde avait indiqué, à cette occasion, que les trois banques françaises testées parmi les 22 grands établissements européens avaient passé l'examen « haut la main ». Fin juin 2009, le président de la Fédération bancaire française de l'époque, Georges Pauget, avait assuré que les banques françaises n'avaient « rien à cacher » et étaient prêtes à publier les résultats des tests si besoin.

Parmi les banques ayant bénéficié d'apports de l'Etat, qui ont atteint 19,8 milliards d'euros, toutes ont remboursé les sommes accordées à l'exception du groupe BPCE, qui doit encore 5,3 milliards d'euros.