Alain Minc, un des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy, a estimé vendredi sur RTL que "personne n'évitera la rigueur" en Europe après la crise, prédisant notamment "une augmentation européenne de la TVA" quand "la reprise aura lieu".

"Personne n'évitera la rigueur. L'Europe occidentale et les Etats-Unis courent désormais avec un sac sur le dos qui est 20% de dette en plus", a expliqué Alain Minc. "Evidemment qu'il y aura une rigueur partout et vous verrez que les Etats européens s'arrangeront à un moment donné, quand la reprise aura lieu, pour faire une augmentation européenne de la TVA parce qu'ils pourront dire "c'est Bruxelles" et ça sera fait", a aussi assuré le conseiller à l'Elysée.

Il a par ailleurs estimé qu'en France "l'affaire des retraites est plus lourde que le problème du déficit de l'Etat" car "c'est un signe envoyé aux marchés financiers". "Aujourd'hui, la politique économique française est accrochée à un principe : ne pas perdre le triple A que nous donnent les agences de notation et, de ce point de vue, la réforme des retraites est clef, plus clef encore que les affaires budgétaires", a-t-il dit.

Jeudi, le Premier ministre François Fillon a plaidé pour une "harmonisation" des politiques économique et sociale de la zone euro. "On ne peut pas avoir la même monnaie et travailler 42 heures dans un pays et 35 ou 37 dans l'autre. On ne peut pas avoir la même monnaie et partir à la retraite à 67 ans dans un pays et à 56 ou 57 dans un autre. Ca ne tiendra pas très longtemps. Ou alors il faut accepter que notre monnaie commune soit menacée", avait ajouté M. Fillon.