Le nombre d'entreprises disposant d'un plan d'épargne salariale a poursuivi sa hausse en 2009 (+9% à 230.000) mais ces placements n'ont pas retrouvé le niveau de la chute boursière de 2008, selon les chiffres donnés lundi par l'Association française de la gestion financière (AFG).

L'épargne salariale est versée par certaines entreprises à leurs salariés, sous la forme de la prime de participation aux bénéfices (ou de la prime d'intéressement), de versement sur un Plan d'épargne entreprise (PEE) ou, depuis 2003, sur un Plan d'épargne pour le retraite collectif (Perco, 111.500 entreprises en proposent un).

Les sommes peuvent être investies sur un ou plusieurs Fonds commun de placement en entreprise (FCPE), et utilisables après cinq ans (ou à la retraite pour le Perco) sauf cas de déblocages anticipés exceptionnels.

En augmentation régulière depuis 1996, leur encours a connu une baisse en 2001-02 puis, de façon plus spectaculaire, en 2008 quand les bourses se sont effondrées.

Fin décembre 2009, selon l'AFG, l'encours était remonté à 84,80 milliards d'euros (+19% par rapport à 2008, mais -3,2% par rapport à 2007).

L'encours pour les seuls Perco (retraite) a atteint 3 mds d'euros (+63%).

« Les salariés confirment donc leur confiance dans l'épargne salariale malgré un contexte économique encore fragile », a estimé l'AFG pour qui « la durée de placement à moyen et long terme, en particulier celle du Perco, montre que ces dispositifs constituent un excellent supplément aux régimes de retraite de base et complémentaires ».

« Les flux entrants sont un peu moindres en 2009 car les bénéfices des entreprises ont été affectés par la crise et parce que les salariés ont depuis la loi du 3 décembre 2008 la faculté de percevoir directement et immédiatement leur prime de participation, ce qui n'était pas le cas avant », a précisé à l'AFP Jean-Marc Fournier, responsable épargne entreprise à l'AFG.

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L'AFG représentent les professionnels gérant les supports de placement.

La législation française a mise en place des gardes-fous pour sécuriser ces sommes qui sont externalisées du bilan des entreprises, c'est-à-dire qu'elles restent la propriété des salariés quoi qu'il arrive.

La réglementation interdit en outre qu'un Perco contienne plus de 5% d'actions de l'entreprise pour éviter un drame à la Enron, lorsque la faillite retentissante du groupe américain en 2001 a ruiné ses retraités dont les fonds de pension étaient investis en action Enron.

Ces revenus restent soumis aux aléas boursiers.