L'Union sociale pour l'habitat, organisation qui regroupe les 800 organismes HLM, a contesté mercredi le chiffre de 1,97% pour les hausses de loyers dans le parc social en 2010 avancé par la Confédération nationale du logement (CNL), la plus importante association de locataires.

"Cette évaluation, qui se fonde sur un échantillon de 136 bailleurs sociaux, soit 28% seulement du parc de logements, ne saurait être généralisée à l'ensemble des organismes", affirme l'USH à l'AFP.

L'USH affirme que pour "la seule famille des offices publics de l'habitat (OPH, 276 organismes dont 78% ont répondu à une enquête) l'augmentation moyenne pour 2010 est de 1,3%, voisine de l'inflation au moment des délibérations des conseils d'admnistration, très en deçà de l'estimation (2,9%) de l'étude de la CNL" pour ces organismes.

"Dans un contexte difficile marqué par la disparition de la Palulos (Prime à l'amélioration des logements à usage locatif), les organismes HLM se voient contraints, pour engager les rénovations lourdes mais nécessaire de leur patrimoine, de pallier le désengagement de l'Etat à travers, notamment, une augmentation maîtrisée des loyers", explique à l'AFP Pierre Quercy, délégué général de l'USH.

La CNL a dénoncé mercredi une augmentation moyenne de 1,97% des loyers dans les HLM en 2010 et demande au gouvernement de décréter, à cause de la crise économique, un gel de l'ensemble des loyers.

Pour la CNL, près des deux tiers des organismes HLM étudiés par son enquête n'ont pas respecté la recommandation du gouvernement de ne pas pratiquer des hausses de loyers supérieures à 1% en 2010.