Il est encore trop tôt pour parler de reprise du marché immobilier en France, affirme une étude de la banque HSBC France publiée lundi, qui souligne que la solvabilité des ménages devrait à nouveau reculer en 2010, freinant ainsi les ventes de logements.

"La demande de logements n'accéléra plus en 2010, ce qui stoppera la hausse des prix dans le neuf et limitera le rattrapage des prix dans l'ancien. Il est donc encore un peu tôt pour parler de reprise", indique cette étude.

En effet "la solvabilité des ménages devrait à nouveau reculer, après la hausse de près de 7% en moyenne en 2009 et limiter ainsi les ventes de logements neufs comme les transactions dans l'ancien en 2010", écrit Mathilde Lemoine, directeur des études économiques de HSBC France.

"La remontée des prix dans le neuf va peser sur la solvabilité des ménages alors que leurs revenus vont stagner en lien avec la remontée du chômage" qui devrait grimper "jusqu'à 11,4% fin 2010 contre 10,4% au quatrième trimestre 2009", explique Mathilde Lemoine.

Pour HSBC France "la seule hausse du chômage devrait induire une baisse moyenne des prix immobiliers de 2% en 2010".

Les prix immobiliers réels (hors inflation) devraient donc seulement commencer à remonter, comme lors des précédentes périodes de chômage élevé en 1985 et 1996, "après que le pic du taux de chômage ait été atteint", estime Mathilde Lemoine.