Le ministère de l'Economie a dévoilé le calendrier de mise en œuvre du doublement de la franchise médicale sur les médicaments et de la participation forfaitaire sur les consultations, notamment. Découvrez à partir de quand vous soigner vous coûter un peu plus cher.

Le projet était dans les tuyaux depuis l'été 2023, il a été confirmé (et justifié) il y a une semaine lors de la conférence de presse d'Emmanuel Macron : les montants des franchises et des participations forfaitaires, ces sommes qui restent à votre charge quand vous achetez un médicament ou consultez un médecin, va bien doubler dans les mois à venir.

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Déploiement en deux temps, en mars puis juin

Le ministère de l'Economie vient de dévoiler le calendrier de ce tour de vis. Le doublement des franchises médicales sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires interviendra « à la fin du mois de mars » ; celui de la participation forfaitaire sur les consultations médicales et les analyses « d'ici début juin »

Introduite en 2008, la franchise médicale est déduite des remboursements effectués par l'assurance maladie sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. Son montant, qui n'a pas évolué depuis sa création, rappelle Bercy, va passer de 0,50 à 1 euro pour les médicaments et les actes paramédicaux et de 2 à 4 euros pour les transports sanitaires.

La participation forfaitaire, elle, est en vigueur depuis 2005. Elle s'applique sur les consultations réalisées par un médecin et sur les examens et analyses de biologie médicale. Son montant va passer de 1 à 2 euros.

Les exceptions maintenues

Certaines exceptions, déjà en vigueur, resteront d'actualité. Les mineurs, les femmes bénéficiant de l'assurance maternité et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) seront toujours exonérés. Les assurés en affection longue durée (ALD), au nombre de 12 millions actuellement, continueront, eux, à bénéficier du plafonnement à 50 euros par année civile.

C'est d'ailleurs au nom du maintien de la prise en charge de ces derniers que ce doublement a été décidé : « Afin de poursuivre une prise en charge à 100% dans les cas les plus graves et à la pointe de la recherche pour les maladies lourdes, une plus grande participation et responsabilisation des Français pour les maladies du quotidien est nécessaire. »