L'Insee met à jour aujourd'hui le seuil de pauvreté monétaire. Le chiffre est en légère baisse, sur fond de creusement des inégalités lié à la pandémie de Covid.
A partir de quel montant de revenus mensuels est-on statistiquement considéré comme pauvre en France ? Comme chaque année, l'Insee (1) met à jour aujourd'hui le seuil de pauvreté monétaire, sur la base des revenus 2021 des Français. Il est en légère baisse, à 1 158 euros par mois pour une personne seule, soit 60% du revenu médian, celui qui sépare les ménages français en 2 parts égales.
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En 2021, les personnes pauvres représentent 14,5% de la population vivant en métropole, en hausse de près d'un point par rapport à 2020. Parmi elles, la moitié vit même avec moins de 924 euros par mois. La pauvreté concerne 35,1% des chômeurs (+1,9 point), 25,6% des familles de trois enfants et plus (+4,8 points) et 10,9% des retraités (+0,7 point)
Le Covid a bien augmenté la pauvreté en France
En clair, « (...) La France sort de l'épisode Covid en 2021 avec un taux de pauvreté supérieur à celui qu'elle avait quand elle y est entrée », commente l'Insee.
La pandémie a accentué les inégalités. En 2021, le niveau de vie des 20% des ménages les plus modestes a baissé de plus de 2%, avec la fin de l'aide exceptionnelle de solidarité Covid versée en 2020 aux ménages bénéficiaires de certaines prestations sociales (notamment du revenu de solidarité active et des aides au logement) et de la majoration exceptionnelle de l'allocation de rentrée scolaire (ARS).
A l'inverse, les ménages les plus aisés ont enregistré une hausse de revenus (jusqu'à +1,6% pour le 8e décile) sur fond de reprise de l'activité économique. « Le contexte de reprise économique bénéficie à l'ensemble des ménages, excepté les plus modestes », note l'Insee.
(1) Institut national de la statistique et des études économiques
