La prime de Noël mise en place en 1998 sera une nouvelle fois versée à la mi-décembre. Une bonne nouvelle donc pour 2,3 millions de ménages. Certains pourront même profiter d'un bonus. Mais cette prime de Noël 2023 cache aussi deux mauvaises surprises. Explications.

La prime de Noël 2023 attendue pour la mi-décembre

Bonne nouvelle : la prime de Noël est reconduite. Cette aide exceptionnelle versée aux personnes qui touchent certains minima sociaux comme le revenu de solidarité active (RSA) ou encore l'allocation de solidarité spécifique (ASS) bénéficie à 2,3 millions de foyers. Elle sera versée automatiquement à la mi-décembre par les trois organismes suivants : la Caisse d'allocations familiales (CAF), la Mutualité sociale agricole (MSA) ou encore Pôle emploi.

Le montant versé dépend de la composition du foyer, mais il est au minimum de 152,45 euros pour une personne seule. Et il peut atteindre 442,10 euros pour un couple avec quatre enfants auxquels s'ajoutent 60,98 euros par personne supplémentaire. Ces dernières années, le montant moyen de la prime de Noël par ménage atteignait 209 euros.

Prime de Noël (montants reconduits chaque année)
Qui ?Combien ?
Pour les bénéficiaires du RSA (prime versée par la CAF)
Personne isolée152,45 €
2 personnes
(couple sans enfant ou parent isolé avec 1 enfant)
228,67 €
3 personnes
(parent isolé avec 2 enfants ou couple avec 1 enfant)
274,41 €
4 personnes
(parent isolé avec 3 enfants)
335,39 €
4 personnes
(couple avec 2 enfants)
320,14 €
5 personnes
(parent isolé avec 4 enfants)
396,37 €
5 personnes
(couple avec 3 enfants)
381,12 €
6 personnes
(parent isolé avec 5 enfants)
457,35 €
6 personnes
(couple avec 4 enfants)
442,10 €
Par personne supplémentaire+ 60,98 €
Pour les bénéficiaires ASS ou AER (prime versée par Pôle Emploi)
Pour tous (montant unique)152,45 €

Jusqu'à 200 euros de bonus pour certains ménages

C'est une surprise qui a été annoncée cette semaine. La prime de Noël va être bonifiée de 115 à 200 euros cette année pour 500 000 bénéficiaires. Il s'agit de familles monoparentales en situation de précarité financière.

Pas de revalorisation générale de la prime de Noël

La prime de Noël a été mise en place en 1998. Son montant qui était de 1 000 francs à l'époque pour une personne seule a été converti lors du passage à l'euro pour donner 152,40 euros. Mais 25 ans plus tard, il reste identique.

Avec la hausse des prix, la valeur de la prime de Noël a mécaniquement diminué en termes de pouvoir d'achat. Selon le simulateur de l'Insee qui calcule l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 1 000 francs en 1998 correspond à 218,36 euros à la fin 2022. Or la prime de Noël est toujours de 152, 40 euros, soit une perte de pouvoir d'achat de 65,96 euros !

Dans ce contexte, plusieurs associations ont réclamé l'an dernier une revalorisation générale de la prime de Noël. En vain. Et cette année, non plus, la prime de Noël ne sera pas revalorisée pour l'ensemble des bénéficiaires. Seules 500 000 familles monoparentales verront la prime de Noël bonifiée.

Pas de nouveaux bénéficiaires pour la prime de Noël

L'an dernier, la CGT réclamait une extension de la prime de Noël à l'ensemble des personnes privées d'emploi. Il est « anormal qu'une personne qui reçoit des indemnités chômage de Pôle emploi mais qui ne touche pas le RSA n'ait pas le droit à cette prime de la CAF », expliquait alors Pierre Garnodier, le secrétaire général du Comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires (CNTPEP). Là encore, la demande n'avait pas abouti l'an dernier. Et ne devrait pas non plus l'être cette année.

Même cas de figure pour les bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé exclus du dispositif de la prime de Noël. Et ce malgré les demandes répétées des associations.