Les consommateurs plébiscitent le groupement des Mousquetaires. Les enseignes Intermarché et Netto font de bonnes affaires avec le confinement et représentent désormais 16,7% des ventes du secteur.
Le confinement strict de la population entré en vigueur le 17 mars, et qui doit en principe se terminer lundi, fait les bonnes affaires de certaines enseignes de la grande distribution. Les Mousquetaires sont les grands gagnants avec une hausse de part de marché de 1,7 point entre le 23 mars et le 19 avril 2020, par rapport à la même période de 2019. Leur part de marché atteint ainsi désormais 16,7%, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut Kantar. Une progression aussi nette, c’est du jamais vu, selon les experts.
Mais au fond, ce n’est pas vraiment une surprise. Le groupe - qui englobe les enseignes Intermarché et Netto, spécialiste des produits discount - possède près de 2 000 magasins sur le territoire accessibles, en moyenne, en moins de 11 minutes, explique le magazine LSA. Un maillage idéal puisque les consommateurs, depuis le début de la crise, privilégient les courses à proximité de leur domicile, notamment en utilisant le drive. « Dans un réseau où nous avons plus de 1 500 drives, on a fait une progression de 175%. On faisait 2 à 2,5% de notre chiffre d’affaires avec le drive. Aujourd’hui, c’est entre 8 à 10% », se félicite Thierry Cotillard, le président d’Intermarché et de Netto, inteviewé ce jeudi matin sur BFM Business.
L’autre vainqueur de cette séquence, c’est Système U avec une hausse de 0,5 point de part de marché. Il a encaissé près de 12% de l'ensemble des ventes de la grande distribution sur la période. « Les deux groupements d'indépendants bénéficient d'une fidélité record de leurs clients. Alors que la fragmentation des courses était une épine dans le pied des supermarchés, ces dernières semaines ont vu au contraire les clients arrêter brutalement de papillonner », analyse le magazine spécialisé Linéaires.
A l’inverse, c’est la douche froide pour les mastodontes du secteur. A commencer par Carrefour, touché par la chute de la fréquentation de ses hypermarchés et qui perd 1 point, à 19,1% de part de marché. Selon des sources internes interrogées par LSA, ce net repli, outre l’effet confinement, s’expliquerait « par la volonté de l’enseigne de protéger ses salariés et ses clients en limitant beaucoup plus les horaires d’ouvertures et les dimanches travaillés que ses concurrents ».
De son côté, le groupement E.Leclerc reste le leader incontesté avec un part de marché de 20,7%. Mais il perd 0,7 point dans la bataille. Il a néanmoins réussi à limiter la casse en séduisant un million de nouveaux clients dans ses drives.
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