8 Méga : c’est le débit internet minimum dont tous les foyers français doivent bénéficier cette année. Pour ceux qui ne l’atteignent pas avec l’ADSL, l’Etat prévoit une aide financière, jusqu’à 150 euros, pour passer à des technologies sans fil, notamment la 4G fixe.

Mi-2019, un foyer français sur 2 était éligible au très haut débit (THD) internet, c’est-à-dire à des débits supérieurs à 30 megabits par seconde (Mbit/s). Si la croissance de ce chiffre reste rapide (+16% entre 2018 et 2019, selon la Fédération française des télécoms), on est encore loin de l’objectif fixé par les pouvoirs publics : l’accès à tous au THD d’ici 2022.

En attendant, un objectif intermédiaire a été prévu : permettre à l’ensemble des Français de bénéficier d’un « bon haut débit », c’est-à-dire d’un débit supérieur à 8 Mbit/s, dès cette année. Selon la communication gouvernementale, 94% des foyers devraient y parvenir grâce aux réseaux filaires : la fibre, le câble ou l’ADSL. Pour les 6% restants, il faudra se rabattre sur des technologique sans fil : la boucle locale radio, le satellite et la 4G fixe. Pour les y aider, le gouvernement a créé en 2019 un dispositif « Cohésion numérique des territoires », doté de 100 millions d’euros. Il permet de subventionner jusqu’à 150 euros du coût d’équipement, d’installation ou de mise en service d’offres labellisées, dont la liste par département est disponible en ligne.

Parmi ces 3 technologies sans fil, une est particulièrement prometteuse : la 4G fixe. C’est-à-dire la possibilité de bénéficier, à son domicile, d’un internet fixe fourni non pas par l’ADSL ou la fibre, mais par le réseau 4G, celui utilisé par les smartphones, qui couvre désormais plus de 99% des foyers français. Les 4 opérateurs mobiles ont ainsi l'obligation de fournir ce service d’accès à internet, dès que c’est techniquement possible, dans les zones à faible débit identifiées dans le cadre du « Plan France Très Haut Débit ». C’est déjà le cas d’Orange, Bouygues et SFR, dont les offres de box 4G coûtent entre 35 et 42,99 euros par mois, pour des volumes de données démarrant à 200 Giga.