Selon les chiffres fournis par la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), le secteur a enregistré en 2010 une hausse de 3,8% de son chiffre d'affaires en 2010 à 207,2 milliards d'euros, mais s’attend à un ralentissement en 2011.

Déjà, cette croissance est inférieure de plus de moitié à celle de l'année précédente (9,2%), qui avait correspondu à un fort rebond après une année 2008 difficile.

Tout comme en 2009, le secteur a été tiré par l'assurance vie, qui a connu une hausse de 4,5% de son chiffre d'affaires, à 161,5 milliards d'euros. Plus généralement, l'assurance de personnes, qui comprend également les produits de retraite, prévoyance et dépendance, pèse 78% des revenus du secteur sur l'année.

En assurance dommage, la progression est plus soutenue qu'en 2009 (1,5% contre 0,5%), à 45,7 milliards, dans une année encore marquée par de nombreux événements climatiques d'importance. Le coût d'indemnisation des sinistres devrait ainsi atteindre 35,6 milliards d'euros, selon une estimation basée sur les données des 9 premiers mois, en légère hausse par rapport à 2009 (+1,5%), mais très supérieure à 2008 (+13%).

L’assurance vie en berne en 2011 ?

Pour 2011, la FFSA table également sur la bonne tenue de l'assurance dommage. Portée par les relèvements tarifaires opérés par l'ensemble de la profession, elle devrait ainsi afficher une hausse de son chiffre d'affaires comprise entre 3 et 4%, alors que les progressions annuelles depuis 6 ans n’ont jamais dépassé 2,5%.

En assurance vie, en revanche, la Fédération « n'est pas du tout optimiste », avec une estimation qui va d'une croissance nulle à une progression de 4% des cotisations. Pour justifier ce pessimisme, Jérôme Cornu, le directeur des études et statistiques de la FFS, cite le relèvement du taux du Livret A, qui interviendra le 1er février. Pour lui, le livret est le principal rival de l'assurance vie et l'amélioration de son taux est « un aspect concurrentiel important ». Il a également mentionné une possible baisse du taux d'épargne des Français, qui serait préjudiciable à l'assurance vie, qui capte plus des deux tiers des flux d'épargne.