34 millions d'euros remboursés dès cette semaine, et 50 millions à terme. Le fournisseur d'électricité italien Eni va devoir rembourser ses clients français victimes de factures erronées. Cela concerne les clients ayant renouvelé leurs contrats au cours du second semestre 2022.

Le fournisseur d'électricité italien Eni va débourser 50 millions d'euros pour rembourser 100 000 clients lésés, en France. C'est Agnès Pannier-Runacher qui l'a annoncé cette semaine sur RMC. Eni « remboursera dans les semaines qui viennent 50 millions d'euros à ces 100 000 clients qui ont eu des problèmes de surfacturation », a indiqué la ministre de la Transition énergétique, précisant que 34 millions d'euros seraient remboursés dès cette semaine.

Sur RMC, Agnès Pannier-Runacher a tenu à distinguer deux dossiers de factures qui explosent étonnamment. Les deux dossiers en question ? Eni et Engie, les deux fournisseurs ayant été convoqués au ministère la semaine passée suite à des signalements du médiateur de l'énergie. La différence ? Des erreurs de factures avérées chez Eni et des manquements d'information chez Engie, chez qui d'anciens contrats avantageux sont devenus extrêmement coûteux.

Eni : pourquoi les factures étaient-elles erronées ?

Les dirigeants d'Eni France, convoqués mercredi dernier par la ministre, ont reconnu des factures erronées pour les clients ayant renouvelé leurs contrats au second semestre 2022, notamment parce que certaines mesures de protection gouvernementale n'avaient pas été appliquées. Or l'Etat avait mis en place à l'automne 2021 un « bouclier tarifaire » sur l'énergie pour contenir la facture des Français, dont le pays doit sortir progressivement d'ici fin 2024.

Quand seront-ils remboursés ?

Contactée dès la semaine passée à ce propos par l'AFP, la société Eni en France n'a pas fait de commentaire. Sur RMC, Agnès Pannier-Runacher a donc annoncé un remboursement de 34 millions d'euros de surfacturation dès cette semaine, et du reste dans les semaines qui viennent. Les clients lésés « paieront en 2023 le même prix que ceux qui sont aujourd'hui au tarif réglementé chez EDF », a ajouté la ministre.