Depuis plus d'un an, les prix de l'énergie pèsent lourdement sur le budget des ménages. Néanmoins, le bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité comme les coups de pouce successifs à la pompe ont limité la casse selon une étude de l'Insee.
Depuis ce jeudi 1er septembre, la remise sur le litre de carburant, mise en place au 1er avril, est passée de 18 à 30 centimes. De leur côté, les tarifs réglementés du gaz sont gelés depuis octobre 2021 et ceux l'électricité sont plafonnés à +4%, et ce jusqu'à la fin de l'année. Dans une étude publiée ce jeudi, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a évalué le gain pour les ménages, entre le deuxième trimestre 2021 et celui de 2022, de ces mesures prises par le gouvernement. Durant cette période, si l'inflation a été de 5,3%, poussée par la hausse des prix de l'énergie, la mise en place du bouclier tarifaire a évité une inflation de 8,4%.
Néanmoins, si elle a été contenue, la facture a augmenté sur un an, constatent les auteurs. Par exemple, entre les deuxièmes trimestres 2021 et 2022, les prix de l'énergie ont grimpé de 28% pour les ménages. Mais, « cette hausse aurait été deux fois plus élevée sans mesure de bouclier tarifaire(+54%) », écrivent-il dans leurs conclusions sans détailler l'impact sur le budget de l'Etat. Ces augmentations ont aussi pesé sur les entreprises qui les ont, parfois, répercutées sur leur prix de vente. Dans le détail, le gel des tarifs réglementés du gaz a évité une hausse de 47% entre octobre 2021 et juin 2022.
Côté électricité, le plafonnement à 4% des tarifs réglementés d'EDF a prémuni d'une augmentation de 35,4% TTC, pourtant recommandée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
8,9% des dépenses de consommation des ménages
Mais au-delà du gaz et de l'électricité, le carburant pèse aussi très lourd dans le budget des ménages. Il a fallu parfois dû débourser plus de deux euros par litre pour remplir le réservoir de sa voiture. En 2022, les rabais successifs ont « limité l'augmentation du prix à la pompe entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022 à 34%, au lieu de 46% », signalent les auteurs de l'étude.
Plus largement, « les produits énergétiques, c'est-à-dire gaz, électricité et produits pétroliers, représentent un poste de dépense important pour les ménages français, avec 8,9% de leurs dépenses de consommation », après un pic moyen en 1985 à... 11,9%.
© MoneyVox / SA / Septembre 2022