La flambée des cours du gaz devaient entraîner une augmentation de 21,2% HT des tarifs réglementés d'Engie à compter du 1er novembre. Les prix ont finalement été gelés par le gouvernement, mais il faudra bien finir par payer cette hausse.

Un bond de 10% en juillet, de plus de 5% en août, de 8,7% en septembre et encore de 12,6% en octobre. La flambée des cours du gaz coûte très cher au budget des 3 millions de ménages qui dépendent encore des tarifs réglementés d'Engie, mais aussi des près de 2 millions qui ont choisi des offres chez des fournisseurs alternatifs avec des réductions calculées par rapport aux tarifs réglementés. La France n'ayant pas de gaz sur son territoire, elle importe 99% de sa consommation. Les consommateurs sont donc particulièrement exposés aux variations des prix de marchés mondiaux.

Et ces derniers n'ont pas fini de grimper. A compter du 1er novembre, les tarifs réglementés du gaz devaient encore progresser de 21,2% hors taxe, ou 19,5% TTC, a annoncé mardi la commission de régulation de l'énergie. Mais le gouvernement a finalement décidé de les geler, jusqu'à la fin 2022, pour préserver temporairement le pouvoir d'achat des particuliers. Aucune augmentation nouvelle n'est donc à l'ordre du jour dans les mois qui viennent.

Un gel qu'il faudra bien payer

Les experts « nous disent que vraisemblablement la décrue » des prix « sera plus lente » que prévu, a justifié le Premier ministre Jean Castex. Malgré tout, à compter de 2023, il faudra payer un peu plus cher le gaz que les cours du marché pour que les fournisseurs puissent récupérer progressivement les sommes non payées par les abonnés.

Une source de l'exécutif interrogée par Les Echos estime que le bouclier tarifaire mis en place pourrait représenter en moyenne « plus de 200 euros par foyer ». Ces derniers ne seront pas les seuls à supporter ce rattrapage puisqu'« une partie sera payée par le budget de l'Etat », assure Matignon.

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