RSA, prime d'activité, minimum vieillesse... Les bénéficiaires des minima sociaux sont clairement moins bien couverts que le reste de la population face aux aléas de santé. Un bénéficiaire sur six n'a pas de complémentaire santé selon une étude de la Drees.
« Vous est-il déjà arrivé de renoncer [lors des 12 derniers mois] à une consultation de médecin pour des raisons financières ? » A cette question, 16% des bénéficiaires de minima sociaux - RSA, ASS, AAH, minimum vieillesse, prime d'activité - ont répondu « oui » contre 5% pour l'ensemble de la population. Et près de 30% de ces mêmes bénéficiaires ont renoncé à des soins dentaires, contre 17% pour l'ensemble de la population. Pourquoi ce renoncement à des frais de santé ? Notamment car ces bénéficiaires font partie des populations les moins protégées face aux dépenses de santé, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) portant sur des chiffres à fin 2018 mais publiée mardi 21 juin.
Pourtant, il existe deux dispositifs dédiés pour les y aider : la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l'aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS). Problème : « En 2018, CMU-C et ACS restent largement méconnues : 30% des bénéficiaires de minima sociaux ne connaissent pas la CMU-C et 75% l'ACS. » Depuis, ces deux dispositifs ont fusionné pour devenir la complémentaire santé solidaire ou CSS - sans participation financière - mais il est trop tôt pour savoir si cette nouveauté a permis d'améliorer la compréhension des dispositifs d'aide pour la couverture santé.
Complémentaire santé solidaire : qui peut en bénéficier ?
Benoît LETY
Benoît LETY suit principalement les thématiques impôt, retraite, salaire, aides sociales et épluche chaque semaine les questions de lecteurs. Tout... Lire la suite
© MoneyVox / BL / Juin 2022