Usurpation d’identité, attaques gratuites, utilisation de photos sans consentement, revenge porn... les réseaux sociaux sont une jungle hostile où naviguent les jeunes générations souvent loin du regard de leurs parents. Néanmoins, face à la multiplication des cyberviolences, les assureurs sensibilisent les parents et proposent des protections dédiées, souvent dans le cadre des assurances scolaires.

A l'heure de la rentrée scolaire, les dangers liés à l'école seront à nouveau l'objet de campagne de prévention. Et notamment les risques liés à l'usage des réseaux sociaux : usurpation d’identité, attaques gratuites, utilisation de photos envoyées volontairement ou non, revenge porn. Un exemple parmi d’autres : pendant le confinement de mars 2020, l'Association e-Enfance a enregistré une hausse de 57% des cyberviolences sur les réseaux sociaux. Les 15-17 ans sont principalement concernés.

Si on peut télécharger des applications mobiles pour calibrer les messages que l’on souhaite recevoir et configurer avec attention ses profils, les compagnies d’assurance proposent de compléter sa protection avec des assurances e-réputation. Ces produits sont en fait des extensions des protections juridiques - envoi de courriers, de mises en demeure, etc. - vendues depuis de longues années mais qui se développent avec l’essor des usages numériques. Interrogée par MoneyVox, la Maif conseille avant tout de questionner ces pratiques, si possible en famille. Pour s’informer, l’assureur mutualiste propose un guide, des quiz et des datas réalisés avec l’agence numérique ReputationSquad.

En option sur les assurances scolaires

De plus en plus, ces produits d'assurance e-réputation sont proposés comme option dans les assurances scolaires pour un surplus financier anecdotique de 1 ou 2% par rapport à la prime classique comprise entre 10 et 33 euros par an chez des acteurs comme la MMA ou la MAE. Le cyberharcèlement rejoint ainsi dans la liste des risques le racket, le vol d’affaires scolaires, les dommages causés aux instruments de musique, à un vélo ou à un scooter. Selon une étude de l’association de prévention scolaire MAE, le soutien psychologique pour des cas de racket, harcèlement ou cyberharcèlement a progressé de 40% en 2017-2018. Concrètement, en cas de problème ou d'attaque, l’assurance va utiliser les services d'agences externes spécialisées.

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Du soutien psychologique est aussi proposé. Il se matérialise par des consultations avec des professionnels de santé mais en nombre limité (entre 3 et 5) pour un plafond de remboursement compris entre 38 et 52 euros. Ensuite, les compagnies d'assurance recommandent de contacter les numéros de soutien par téléphone comme le numéro vert et gratuit 3020. L’association e-Enfance, relayée par d'autres assureurs, propose le 0 800 200 000 pour libérer la parole.

Une option qui se généralise

La Maif, Axa, la Macif, la GMF, FloaBank ou encore Carrefour Assurance se sont positionnés sur le créneau. Leurs offres fonctionnent là encore en option d'une assurance scolaire. « Protéger les enfants, prévenir les risques dans un monde qui évolue rapidement, accompagner les familles dans ces changements , c’est préserver l’avenir », defend Marc Lanvin, directeur général adjoint de Floa. Sa structure propose deux formules : une assurance scolaire traditionnelle à 9,90 euros, ou une version qui inclut « la protection de la vie privée, 7 jours sur 7 » (dont des conseils face au cyberharcèlement) pour 5 euros de plus, soit 14,90 euros par an.

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