Pour éviter de grosses déconvenues, une extension de garantie peut être nécessaire dans le cas de la conduite accompagnée ou supervisée.

Des solutions pratiques et économiques. Les conduites dite accompagnées ou supervisées permettent d'obtenir plus facilement le permis du premier coup. Toutefois, avant de prendre le volant, il est indispensable de vérifier que le véhicule utilisé est bien protégé.

Une extension de garantie sans surprime

Le véhicule utilisé est souvent celui des parents. Problème, l'assurance ne couvre pas toujours les accidents provoqués par un jeune en conduite accompagnée ou supervisée. Cette couverture étant obligatoire avant toute prise de volant, il est donc nécessaire de vous renseigner auprès de la compagnie d’assurances de la voiture. Si le contrat ne couvre pas la conduite en cours d’apprentissage, il faut solliciter une extension de garantie. Il est recommandé de formaliser cette demande par courrier recommandé avec accusé de réception. Les assureurs disposent alors d’un délai maximal de 10 jours pour rendre leur décision. « L’extension de garantie est obtenue sans surprime », précise la Fédération française de l'assurance (FFA).

Conduite accompagnée ou supervisée : quelles différences ?

La conduite accompagnée permet aux futurs jeunes conducteurs de préparer le permis dès l’âge de 15 ans. L’examen peut, quant à lui, être validé à partir de 17 ans, sans pouvoir conduire seul avant 18 ans. Avantages supplémentaires : la période de permis probatoire est réduite de 3 à 2 ans et vous pourrez bénéficier d'un tarif préférentiel sur l’assurance « jeune conducteur ».

A contrario, la conduite supervisée ne permet pas de profiter de ces deux avantages. Elle est exclusivement destinée aux futurs conducteurs de plus de 18 ans. L'apprentissage comporte tout d'abord une première phase de formation initiale dispensée par l'auto-école (Code de la route et 20 heures de conduite minimum), puis une phase de conduite supervisée avec un accompagnateur de son choix. « La conduite supervisée est intéressante avant le passage de l’examen pour acquérir plus d’expérience à moindre coût. Elle est aussi idéale après avoir échoué à l’examen pratique. Sans multiplier les leçons hors de prix, le candidat se perfectionne avant une nouvelle tentative ! », explique Groupama.

Attention aux refus

Lorsqu’une compagnie d’assurances reçoit une demande d’extension de garantie pour un jeune en conduite accompagnée ou supervisée, celle-ci est libre de l’accepter ou de la refuser. En cas d’acceptation, l’accord est explicitement notifié par écrit à l’assuré via l’édition d’un avenant au contrat d’assurance auto. Cependant, il est possible que l’extension de garantie soit refusée. Les motifs de refus les plus fréquents sont :

  • Des antécédents de conduite concernant l’accompagnateur (accidents, délits routiers…) ;
  • Des antécédents de conduite concernant le conducteur, si celui-ci dispose déjà d’une assurance deux-roues par exemple ;
  • Un véhicule estimé trop puissant pour l’apprentissage de la conduite.
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L’assureur n’a pas l’obligation de justifier son refus. Cependant, l’assuré conserve des recours s’il ne parvient pas à faire établir l’extension de garantie nécessaire. Il peut ainsi solliciter un autre assureur ou faire appel au médiateur de l'assurance.

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Que se passe-t-il en cas d'accident ?

Selon la FFA, en cas d’accident pendant la phase d’apprentissage, l’assuré conservera à sa charge une partie des dommages, dans la limite de la franchise « conducteur novice » prévue dans son contrat d'assurance. En revanche, en l’absence de couverture du véhicule pour la conduite accompagnée ou supervisée, les garanties peuvent être fortement réduites, annulées et les franchises revues à la hausse. Il est donc primordial de s’assurer en conséquence pour être bien couvert.