Certes, l'inflation fléchit légèrement mais elle reste très élevée, à plus de 4%. Face à des coûts toujours plus élevés, près de deux familles sur trois pensent devoir restreindre leurs dépenses de rentrée scolaire. Dans quels budgets vont-ils couper ? Fournitures, sport, cantine, habillement, etc. ?

« L'inflation touche l'ensemble des postes de dépenses, même ceux dédiés à l'instruction des enfants », observe Mathieu Escarpit, directeur marketing de Cofidis France, à la lecture des résultats que cet établissement de crédit conso a commandé à l'institut CSA (1). « Les parents et particulièrement les jeunes parents, choisissent de se restreindre pour en limiter les coûts. Pour autant, ils mettent en place des stratégies qui leur permettent d'arbitrer entre les dépenses qu'ils jugent essentielles et non essentielles en matière de scolarité. »

« L'inflation touche l'ensemble des postes de dépenses, même ceux dédiés à l'instruction des enfants »

En effet, même le budget « livres et manuels scolaires » est vu comme un budget potentiellement rogné, par 18% des parents, un pourcentage nettement plus haut que l'an passé (11%). Un résultat à analyser parallèlement à la volonté de plus en plus franche de « recycler/réutiliser » ou à viser les achats de seconde main.

Habillement, première cible d'économies budgétaires

Les livres et manuels ne sont toutefois pas le premier budget dans lequel les parents vont couper à la serpe. C'est l'habillement qui sera - de très loin - le premier poste d'économie en réduisant les achats : 59% des parents anticipant des restrictions de dépenses visent ce budget-là. Devant les articles de sport (40%, contre 35% l'an passé), les activités extra-scolaires (37%), les fournitures scolaires (37%), l'équipement informatique (32%), les livres et manuels (18%), donc, et enfin la cantine (13%). Comment couper dans ces budgets ? Le recyclage, la seconde main, la réutilisation d'anciens vêtements ou anciennes fournitures, en premier lieu.

Attention toutefois aux excès de catastrophisme : les parents d'enfants scolariés sont certes 65% à anticiper une restriction de leur budget « rentrée scolaire », mais ils étaient 68% l'an passé quand l'inflation naviguait encore au-dessus de 6%.

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(1) Sondage réalisé par CSA Research pour Cofidis, auprès de 1 000 Français, échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 28 juin 2023).