Aide au logement, revenu de solidarité active, prime d'activité... Chaque année, vous êtes plusieurs milliers à ne pas tirer parti de l'ensemble des prestations sociales auxquelles vous pouvez pourtant prétendre, révèle la plateforme Mes-Allocs.

Champion européen des impôts, la France est également le pays qui distribue le plus d'aides sociales. Mais pour en profiter, encore faut-il penser à en faire la demande ! Chaque année, plus de 10 milliards d'euros d'aides sociales ne seraient pas réclamés par leur potentiel bénéficiaire. Pour mieux comprendre ce phénomène, le site Mes-Allocs.fr, qui accompagne les internautes dans leurs démarches administratives, a évalué le taux de non-recours aux principales aides sociales.

Résultat ? Certaines prestations sociales mobilisent sans peine les ayant-droits. C'est par exemple le cas de l'allocation de rentrée scolaire pour les foyers avec 2 enfants, que 95% des bénéficiaires potentiels perçoivent.

D'autres, en revanche, demeurent méconnues. Seuls 300 000 parents touchent l'allocation éducation enfant handicapé (AEEH), soit un taux de non-recours proche de 85%, d'après Mes-Allocs.fr. L'allocation adulte handicapé (AAH) s'en tire légèrement mieux, avec un taux de non-recours estimé à 61%.

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Lourdeurs administratives

Des chiffres qui s'expliquent par le manque de connaissance des bénéficiaires potentiels mais aussi la lourdeur de certaines démarches administratives. « Certaines aides, comme le RSA (35% de non-recours) ou la prime d'activité (53%), par exemple, sont soumises à l'actualisation trimestrielle par le bénéficiaire de ses ressources auprès de la Caf, explique Joseph Terzikhan, fondateur de Mes-Allocs.fr dans Le Parisien. Ça peut être un obstacle ». A contrario, d'autres prestations sont versées automatiquement, à l'image de l'allocation de rentrée scolaire.

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Favoriser l'information des ayant-droits et simplifier les démarches kafkaïennes auxquelles ces derniers doivent parfois se livrer pour bénéficier d'une prestation sociale, c'est justement l'un des points sur lesquels le gouvernement souhaite travailler au cours des prochains mois. Depuis le 1er janvier 2022, les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) reçoivent par exemple directement la complémentaire santé solidaire (C2S). « Nous estimons que 40 000 nouveaux bénéficiaires du RSA bénéficieront ainsi du dispositif », précise le ministère de la Fonction publique.

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