Parfois contrainte de télétravailler pendant la crise du coronavirus, une majorité de salariés est convaincue de ses bienfaits sur la vie professionnelle, comme sur la vie personnelle, selon une étude. Attention, toutefois, aux impacts sur la santé physique et psychologique.

Pour de nombreux salariés ce fut une découverte liée à la crise du Covid-19. Le télétravail a convaincu petit à petit ceux qui l’ont pratiqué depuis le mois de mars. Selon une étude (1) réalisée par le groupe de santé Malakoff Humanis, 57% des personnes en activité au mois de mai travaillaient de chez elles. Et 84% souhaitent que cette organisation perdure, en partie. C'est une hausse de 11 points par rapport à avril, selon cette enquête, menée chaque mois depuis mars. Ainsi, 44% des télétravailleurs aimeraient être en télétravail de manière régulière. Ce chiffre atteint 50% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.

Télétravail : ce que votre employeur doit prendre en charge

Aujourd'hui, près des deux tiers des sondés qui télétravaillent, le sont à 100%. En moyenne, la semaine se décompose de la façon suivante : quatre jours à la maison et un jour dans les locaux habituels.

Souplesse, efficacité et vie de famille

Jusqu'ici, 73% des télétravailleurs sont satisfaits de leur situation, un chiffre en hausse de 7 points par rapport au mois d’avril. Parmi les points positifs de cette nouvelle organisation : plus de souplesse et de flexibilité pour 80% des télétravailleurs, une plus grande autonomie et davantage de responsabilisation (44%), un plus grand engagement (34%), plus d’efficacité (34%) et la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle (42%).

Attention néanmoins, dans la même étude, 27% des télétravailleurs déclarent un impact négatif de cette organisation professionnelle sur leur santé physique et 31% sur leur santé psychologique.

Depuis mercredi, le protocole sanitaire régissant l'organisation du travail depuis mi-mars a été assoupli pour les employeurs. Dans un document du ministère du Travail, le télétravail n’est désormais plus un droit du salarié comme il l’était pour lutter contre la propagation du coronavirus. Il reste néanmoins conseillé pour une « reprise progressive » des activités. Les distances minimum entre les employés ont aussi été réduites, de 4m2 à 1 mètre entre chaque personne présente.

(1) Etude de perception CSA pour Malakoff Humanis, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 010 salariés d’entreprises du secteur privé d’au moins 10 salariés – Recueil par internet, du 4 au 7 mai 2020. Une première vague d’étude a lieu du 15 au 20 avril 2020, et une troisième aura lieu du 10 au 15 juin 2020.