Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a assuré vendredi que la sortie de crise ne passerait pas par « une augmentation d'impôts » et annoncé que le report des charges sociales et fiscales pour les entreprises serait également possible en avril.

« La sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité », affirme le ministre dans un entretien à paraître samedi dans le quotidien Ouest-France. « Attention aux fausses bonnes solutions qui par le passé ont contribué à creuser le chômage et à casser la confiance », a-t-il ajouté, après avoir lancé cette semaine « un appel à la solidarité nationale » aux entreprises et aux particuliers « via une plateforme de dons que nous allons mettre en ligne ».

Cette idée avait relancé le débat sur le rétablissement de l'Impôt sur la fortune (ISF) - supprimé en 2018, pour financer la lutte contre la crise sanitaire et économique -, comme l'a suggéré le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Report de charges possible en avril pour les entreprises

Dans son entretien, le ministre a aussi annoncé que le report de paiement des charges sociales et fiscales, permis aux entreprises en mars pour résister durant la crise du coronavirus, sera également possible en avril. « J'ai décidé de donner la possibilité aux entreprises qui en ont besoin de reporter ces échéances pour tout le mois d'avril », a-t-il affirmé. « Il en est de même pour les impôts : comme en mars, les entreprises qui subissent des difficultés financières liées à la crise sanitaire auront la possibilité de demander un report de leurs échéances d'impôts directs », a-t-il ajouté.

En mars, ces mesures, ainsi que les possibilités de délais de paiement ou de remboursements accélérés de crédits d'impôt ont été « largement sollicitées », représentant l'équivalent d'environ 6,9 milliards d'euros, a indiqué le ministère dans un communiqué. « Ces mesures sont destinées aux entreprises et micro-entreprises qui en ont le plus besoin », prévient toutefois le ministère. « Il est important que les entreprises qui le peuvent continuent à participer au financement de la solidarité nationale », ajoute-t-il.