Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a estimé lundi qu'« il faut arrêter de crier avant d'avoir mal quand on met en place une réforme », prenant pour exemples l'impôt à la source et la Sécu des indépendants, sans évoquer le sujet des retraites.

« Il faut sans doute arrêter de crier avant d'avoir mal quand on met en place une réforme telle que celle du RSI ou de l'impôt à la source », a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Paris sur le thème de la sécurité sociale des travailleurs indépendants, définitivement intégrés au régime général depuis le 1er janvier.

Cette réforme « a bien marché et il n'y a pas de bug parce qu'on a mis deux ans pour bien travailler ce dossier », qui concerne environ 3 millions d'actifs et 5 millions de retraités, a-t-il expliqué. Par ailleurs, « un an après l'impôt à la source, on voit bien que la deuxième grande réforme d'intégration se passe dans des conditions très satisfaisantes », s'est-il félicité.

Un dossier « emblématique des réformes que nous faisons »

A ses côtés, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a vanté un dossier « emblématique des réformes que nous faisons » afin de « simplifier l'accès aux droits », rappelant qu'avant les indépendants le gouvernement avait déjà « intégré le régime étudiant au régime général il y a deux ans ». « Cette universalité de la protection sociale assurée par le régime général leur simplifie la vie au quotidien », a-t-elle affirmé, sans évoquer elle non plus le projet de « système universel » de retraite par points voulu par Emmanuel Macron.

En marge de la visite des deux ministres, quelques dizaines de personnes dont des militants CGT et FO, ont manifesté leur opposition à cette promesse du chef de l'Etat, scandant à de nombreuses reprises « ni amendable, ni négociable, retrait, retrait de la réforme à points ».