Les acheteurs de cigarettes à la sauvette risquent désormais une amende de 135 euros selon un récent décret publié au Journal officiel.

La guerre contre le tabac se poursuit. Alors que le gouvernement va faire passer à 10 euros en moyenne le prix d'un paquet de cigarettes d'ici la fin 2020, un décret publié le 20 décembre au Journal officiel précise que désormais l'acquisition de produits du tabac manufacturé vendus à la sauvette est passible d'une amende de 135 euros.

L'idée est donc de dissuader les fumeurs qui voudraient faire des économies en achetant du tabac de contrebande. La mesure était attendue par les policiers dans des quartiers touchés par ce trafic comme Barbès à Paris ou le centre-ville de Marseille, selon la députée LREM à l'initiative de cette mesure, Alexandra Louis.

« Il faut responsabiliser les acheteurs »

« Il faut responsabiliser les acheteurs » qui pourront être verbalisés sur le fait, explique la parlementaire interrogée par l'AFP, soulevant un « enjeu de santé publique et de sécurité ». « C'est un trafic qui génère beaucoup de violence et d'insécurité », encourage le tabagisme des mineurs « qui se voient proposer des cigarettes dans la rue », et nuit aux buralistes. « Tant qu'il y aura de la demande, il continuera d'y avoir de l'offre », estime Alexandra Louis Louis, qui veut « attaquer ces trafics sur tous les fronts ».

Concrètement, l'amende sera de 135 euros si le contrevenant règle l'amende forfaitaire dans les 45 jours (60 jours en cas de paiement par Internet). Au-delà, le montant sera de 375 euros, voire même 750 euros en cas de comparution devant la justice. A l'inverse, si l'amende est payée dans les 15 jours (30 jours via Internet), l'amende est réduite à 90 euros.