Plus de bio, plus de produits haut de gamme : rien n’est trop beau pour les bébés français ! Résultat : les prix moyens du « babycare » ont augmenté de 5% en 2019.

1 000 euros pour une poussette, 400 euros pour un berceau évolutif, 6 euros pour des compotes bio au lait de coco : certains parents ne regardent pas à la dépense lorsqu’il s’agit de leur bébé. C’est même une tendance de fond : le marché du « babycare » connaît une « montée en gamme généralisée », explique dans Les Echos Anne Levy, consultante marketing chez Gfk. Et les prix moyens pratiqués suivent logiquement le mouvement : +5% en 2019, bien au-dessus de la hausse des prix en général (+0,9% sur un an en septembre).

Les exemple sont nombreux. Dans les grandes surfaces, le bio représente 20% des ventes de petits pots, contre 5% dans l’alimentaire en général. « Les parents sont prêts à dépenser plus pour leurs enfants quand ils sont bébés que quand ils grandissent », constaste Stéphane Priou, directeur marketing de Babybio dans Les Echos. Produit jetable par excellence, les couches n’échappent à cette « premiumisation ». Joone, entreprise française qui vend par abonnement des couches « naturelles » made in France, est passée en 2 ans de 20 000 à 2,5 millions d’exemplaires vendus par mois. Les marques de matériel de puériculture, elles, rivalisent de créativité : portes-bébé en maille 3D, berceaux évolutifs, sièges auto pivotants, etc.

Cette montée en gamme est portée par une autre tendance : le développement du marché de la seconde main, grâce notamment aux sites de ventes entre particuliers. Le Bon Coin ou Vinted, notamment, disposent d’espaces dédiés à l’équipement bébé, où les parents savent qu’ils pourront revendre leur matériel. Plus facile, dans ce contexte, de craquer pour le haut de gamme !