Le vélo à assistance électrique permet de pédaler plus vite et sans transpirer. Deux arguments massues pour les personnes souhaitant troquer leur auto pour un vélo pour se rendre au travail. En revanche, son prix peut refroidir. Voici quelques aides pour réduire la facture.

Les vélos à assistance électrique (ou VAE) envahissent les routes depuis plusieurs années. Pour preuve : les Français ont acheté 338 000 vélos électriques en 2018, soit une progression de 21% par rapport à l’année précédente, d’après les données de l’Union Sport & Cycle – qui regroupe les entreprises du sport et des loisirs – via son Observatoire du Cycle.

Cet engouement pour les vélos électriques s’explique par ses promesses alléchantes : une pratique sportive facilitée, un impact écologique réduit et une vitesse de déplacement accrue par rapport à un vélo classique.

Mais acheter un VAE est un réel investissement financier. En effet, alors qu’un vélo neuf standard d'entrée de gamme revient à une centaine d’euros, le prix moyen d’un vélo électrique atteint 1 585 euros en 2018 d’après l’Observatoire du Cycle. Un budget qui peut même s’envoler à plus de 5 000 euros, en optant pour les modèles très haut de gamme. Alors, comment financer l’achat d’un vélo électrique ? Quelles sont les aides à la disposition des futurs cyclistes ?

Les généreuses subventions des collectivités locales

Premiers acteurs vers lesquels se tourner : les collectivités locales. En effet, certaines municipalités, départements et régions octroient des aides dont le montant peut grimper à plusieurs centaines d’euros. De quoi les rendre donc particulièrement intéressantes. En pratique, elles sont souvent indexées sur le prix du vélo, ses caractéristiques et, parfois, sur la situation financière du ménage. Voici quelques aides, en vigueur :

A Paris, 33% du prix d’achat, jusqu’à 600 euros.

A Poitiers, 25% du prix d’achat, jusqu’à 250 euros.

A Nice, 25% du prix d’achat, jusqu’à 200 euros.

En Occitanie, 100 euros pour le vélo et 50 euros pour le matériel de sécurité (casque, éclairage, antivol...).

Dans les Bouches-du-Rhône, 25% du prix d’achat, jusqu’à 400 euros.

Normandie, Savoie, Alsace, Aquitaine, Avignon… beaucoup d’autres villes, départements ou régions proposent des aides pour l’achat d’un vélo à assistance électrique neuf. En fonction de votre lieu de résidence, n’hésitez pas à prendre contact avec les collectivités afin de connaître leur politique en matière de mobilité : les conditions d’octroi, les modalités d’attribution et le montant du coup de pouce. Si la subvention locale est inférieure à 200 euros, vous pouvez demander un complément à l’Etat, appelé « bonus vélo ».

De la location subventionnée chapotée par les villes

Certaines villes gèrent aussi un service en partie subventionné de location longue durée de vélos à assistance électrique. C’est le cas à Rennes où la municipalité propose des abonnements annuels à partir d’une centaine d’euros. Puis, au bout d’un an ou deux de location, le cycliste peut acquérir le vélo. Ce type de formule, louer puis racheter, n’est pas forcément plus économique qu’acheter d’office un VAE chez un revendeur commercial. Mais, la location permet de tester à moindre frais le vélo électrique. Histoire de vous assurer que vos mollets et votre motivation résistent à plusieurs mois de pédalage !

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Le « bonus vélo », une aide complémentaire de l’Etat pour l’achat d’un VAE

Depuis 2017, l’Etat a mis en place le « bonus vélo à assistance électrique » afin d’inciter les salariés à se rendre au bureau en pédalant. En 2018, ce dispositif a été raboté et n’est désormais accessible qu’aux ménages non imposables. Pour l’obtenir, il faut également être majeur et domicilié en France. Chaque cycliste ne peut bénéficier qu’une seule fois de cette aide. De plus, il y a également des contraintes sur le vélo ainsi acheté. Ce bonus se destine uniquement aux bicyclettes électriques neuves, sans batterie au plomb, et qui doivent être conservées au moins un an.

La méthode de calcul de cette prime est complexe mais, pour faire simple, on peut résumer son principe ainsi : faire en sorte que le cycliste obtienne un package de subventions dont le montant total se rapproche de 200 euros. Pour les matheux, voici les deux règles de calcul utilisées.

Premièrement, la subvention de la collectivité locale cumulée avec celle de l’Etat ne peut pas dépasser 20% du prix du vélo et au maximum 200 euros. Au regard du coût d’un VAE neuf, c’est à priori ce plafond qui risque de s’appliquer. Deuxièmement, le montant du bonus vélo ne peut être supérieur à l’aide obtenue à l’échelon local.

En pratique donc, imaginons que vous achetez un VAE à 1 200 euros et recevez une aide locale de 80 euros. Le calcul du complément de l’Etat est le suivant : 1 200 euros x 20% - 80 euros = 160 euros. Comme l’aide étatique ne peut dépasser celle localement obtenue, le bonus supplémentaire est de 80 euros, soit un cumul de 160 euros de subventions.

Vous remplissez tous ces critères ? Pour effectuer une demande de bonus vélo, rendez-vous sur le site de l’Agence de Services et de Paiement (ASP). Remplissez le formulaire en y joignant plusieurs pièces justificatives : carte d’identité, justificatif de domicile, facture d’achat du vélo, avis d’imposition de l’année dernière (pour un achat en 2019, c’est l’avis de 2018 qui est nécessaire), preuve de l’obtention d’une aide d’une collectivité locale et relevé d’identité bancaire. Vous avez 6 mois après l’achat du vélo pour envoyer votre dossier.