L'Elysée a annoncé jeudi que la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, initialement prévue mercredi 25 septembre, était repoussée au vendredi 27.

La raison en est le déplacement à l'Assemblée générale de l'ONU à New York du président Emmanuel Macron, qui ne sera de retour en France que le mercredi matin, a-t-on précisé de même source. Près d'un an après le début du mouvement des « gilets jaunes », le gouvernement veut donner la priorité aux mesures de soutien du pouvoir d'achat, quitte à temporiser sur la réduction de la dette publique.

Baisse de l'impôt

Le budget 2020 sera ainsi marqué par une baisse de l'impôt sur le revenu pour les ménages à hauteur de 5 milliards d'euros, la réindexation des retraites de moins 2.000 euros sur l'inflation (pour 1,5 milliard) et la suppression du dernier tiers de la taxe d'habitation pour les 80% de Français les plus modestes (3,7 milliards).

Ce troisième budget du quinquennat Macron s'inscrit dans un contexte de ralentissement économique mondial et de risques liés aux tensions commerciales et aux incertitudes qui continuent à entourer le Brexit.

La croissance française pour l'an prochain a été révisée en baisse à 1,3%, tandis que le déficit public devrait atteindre 2,2% du produit intérieur brut (PIB), c'est à dire rester stable si on retranche aux 3,1% du déficit prévu en 2019 les 0,9% liés à la conversion du CICE en baisse de charges pour les entreprises. Et malgré la bouffée d'air apportée par les taux d'intérêt bas, voire négatifs, la dette publique devrait à peine baisser l'an prochain, à 98,7% du PIB, après un bond à 98,8% cette année.