Consommer mieux et plus responsable : c’est la volonté d’une majorité de Français en 2019, selon une récente enquête publiée par l’Observatoire Cetelem. Un engagement qui risque toutefois de se heurter à des contraintes budgétaires.

D'un côté, consommer, se faire plaisir et faire fonctionner l’économie ; de l'autre, réfléchir aux impacts de cette consommation sur soi et sur la planète : « les Français [se sentent] divisés entre deux versants d’eux-mêmes, le consommateur et le citoyen, dont les inspirations et motivations peuvent parfois paraître contradictoires », constate l’Observatoire Cetelem, dans la première vague (1) d’une enquête consacrée au pouvoir d’achat des Français.

L’alimentation en première ligne

Principale préoccupation du citoyen-consommateur français : mieux manger. Parmi les pistes proposées par l’étude pour faire évoluer leurs comportements vers une consommation plus responsable, les sondés plébiscitent celles liées à l’alimentation.

  • 74% d’entre eux ont ainsi l’intention, certaine ou probable, de consommer davantage de produits locaux ;
  • 73% veulent limiter leur consommation de produits transformés ;
  • 68% comptent acheter plus de produits responsables ;
  • 64% plus de produits en vrac, pour limiter les emballages ;
  • 57% envisagent de réduire leur consommation de viande, dont 26% de façon certaine.

Une volonté de réorienter leur consommation qui est particulièrement patente chez « les femmes, les personnes âgées de 50 ans ou plus, ainsi que les personnes issues des catégories les plus aisées », note l’étude.

La motivation des Français à changer est moins évidente sur la question des déplacements. Certes, ils sont 71% à vouloir réduire leur consommation d’énergie, notamment d’essence. Mais nettement moins nombreux à envisager d’utiliser davantage les transports doux ou alternatifs (50%, dont 18% de certains) et les transports en commun (44%, dont 17% de certains).

Un budget sous contrainte

Ces aspirations, par ailleurs, se heurtent à une conjoncture peu favorable. En effet, si l’abandon de la voiture au profit de moyens de transports alternatifs est une source potentielle d’économies, améliorer son alimentation peut coûter un peu plus cher. Et les Français ne sont pas très optimistes sur leur situation budgétaire en 2019. Seuls 13% d’entre eux, notamment, pensent pouvoir cette année augmenter leur budget consacré aux courses alimentaires, contre 37% qui compte le diminuer.

(1) Enquête réalisée par Harris Interactive pour Cetelem, en ligne du 8 au 10 janvier 2019, auprès d’un échantillon de 1 018 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas et redressement appliqué aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).