Le téléphone chauffe depuis l'entrée en vigueur du prélèvement à la source. La ligne téléphonique mise en place par l'administration fiscale pour répondre aux interrogations des contribuables a reçu plus d'un million d'appels.

Un numéro très utilisé. Plus d'un million d'appels ont été reçus depuis l'entrée en vigueur du prélèvement à la source sur la ligne téléphonique mise en place par l'administration fiscale pour répondre aux interrogations des contribuables, a annoncé mardi le ministère des Comptes publics.

Entre le 2 et le 14 janvier, 1.037.060 appels au total ont été passés sur cette ligne non surtaxée (0 809 401 401), indique le ministère dans un communiqué. Selon Bercy, le nombre d'appels a cependant fortement diminué entre ces deux dates (-79%).

2,5 millions de connexions sur le site des impôts

Parallèlement aux appels téléphoniques, 2,5 millions de connexions liées au prélèvement à la source ont été enregistrées sur le site des impôts, et 87.420 courriels ont été adressés à l'administration, précise le communiqué.

D'après le ministère, une grande partie des demandes concerne les modulations de taux d'imposition, qui peuvent désormais être effectuées à n'importe quel moment, notamment pour signaler un changement de situation familiale ou professionnelle.

La réforme du prélèvement à la source, entrée en vigueur dès le 2 janvier pour les pensions de retraites et les allocations chômage, a franchi une nouvelle étape mardi avec le versement des acomptes de 60% pour les crédits d'impôts les Français qui en bénéficient. Au total, 8,8 millions de foyers ont bénéficié de ce coup de pouce fiscal, destiné à éviter aux contribuables des avances de trésorerie. Le coup total de ce versement pour les comptes publics est de 5,5 milliards d'euros.

Parallèlement, l'Etat a effectué mardi ses premiers prélèvements sur les comptes des contribuables qui perçoivent des revenus non-salariaux : travailleurs indépendants, artisans, professions libérales et commerçants.

Cet acompte, mensuel ou trimestriel, est calculé par l'administration en fonction des revenus des mois précédents, puis ajusté selon les revenus effectifs. D'après Bercy, il concerne 5 millions de foyers, pour un montant total de 1,9 milliards d'euros.

Une réforme « sans bug technique » selon Darmanin

Interrogé sur l'état de mise en œuvre de la réforme, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a de nouveau assuré mardi sur Radio Classique que le lancement se passait « bien », « sans bug technique ».

Un message contredit par Solidaires finances publiques, premier syndicat des impôts. « Les premières difficultés se font jour et il semble que la surchauffe guette les services et les agent-es », a dénoncé le syndicat dans un communiqué. « Ajustement de dernière minute et sous-évaluation de la charge constituent des réalités à la fois pour les contribuables et les agent-es des Finances publiques, bien loin de la petite surcharge de travail estimée par le ministre », a-t-il ajouté.

A lire aussi : déclarer un changement de situation, une galère !