Les six plus grandes banques françaises ont réduit leur financement aux énergies renouvelables au profit des énergies fossiles, et ce, malgré la Cop21, dénonce un rapport de l'ONG Oxfam publié samedi.

De 2016 à 2017, ces banques ont « réduit leurs financements à destination des énergies renouvelables d'un montant équivalent à l'augmentation de leurs financements vers les énergies fossiles », assure l'ONG dans un communiqué. Sur cette période, les établissements « ont financé les énergies fossiles à hauteur de 43 milliards d'euros, contre seulement 12 milliards d'euros aux énergies renouvelables, alors que la situation climatique exigerait d'elles qu'elles fassent au moins l'inverse », a regretté Alexandre Poidatz, porte-parole, cité dans le communiqué d'Oxfam France. « Trois ans après la COP21, les banques n'ont toujours pas pris le virage de la transition énergétique, malgré leurs beaux discours en ce sens », a-t-il ajouté.

Les six banques pointées du doigt par Oxfam sont BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel-CIC et la Banque Postale. Selon l'ONG, « le charbon reste encore trop prépondérant, comptant en moyenne pour 8,5% des énergies financées ». L'étude de l'association se base sur les opérations de financements et d'investissements de ces six banques avec l'objectif de « quantifier leurs soutiens financiers aux énergies fossiles et aux énergies renouvelables de janvier 2016 à décembre 2017 », a expliqué Oxfam.