La vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée Amélie de Montchalin a reconnu mercredi un « décalage » entre les annonces sur le pouvoir d'achat et le ressenti des Français, les invitant à voir « les mesures qui s'appliquent maintenant ».

Interrogée sur le ressenti des Français, la cheffe de file des « marcheurs » sur le budget a reconnu « un décalage dans la mise en œuvre de nos mesures », devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP). « On a voté dans le budget 2018 un certain nombre de mesures, et ces mesures elles vont s'appliquer maintenant (...). Sur la feuille de paye du mois d'octobre les salariés voient une hausse de leur salaire net extrêmement visible puisque c'est 1% de plus », a-t-elle poursuivi.

Elle a aussi mis en avant, dans les mesures juste entrées en vigueur ou à venir, la baisse de la taxe d'habitation, l'augmentation de l'allocation adulte handicapé, de la prime d'activité, ou encore du minimum vieillesse. « On ne demande pas aux Français de croire, on demande qu'ils voient les mesures votées qui s'appliquent et ça s'applique maintenant », a insisté la députée de l'Essonne, alors que la question du pouvoir d'achat occupe une large place dans les débats budgétaires et dans la société, avec notamment la hausse des prix des carburants.

« 400 millions pour les hôpitaux de proximité et la médecine de ville »

« On parle toujours du pouvoir d'achat fiscal, les impôts, les hausses, les baisses », mais ce qui compte c'est de « rendre des services publics et des politiques publiques efficaces aux Français », a aussi jugé la députée. « Quand vous êtes retraité, qu'est-ce qui compte à la fin dans votre vie quotidienne : est-ce que c'est 2 ou 3 euros de plus par mois ou est-ce que c'est votre accès aux soins (...) une aide à la complémentaire santé... », a-t-elle notamment affirmé.

« Les retraités, quand on investit 400 millions pour les hôpitaux de proximité et la médecine de ville qui fonctionne, on leur rend un bien plus grand service quotidien que de mettre 5 ou 6 euros de plus par mois sur une pension, c'est le choix qu'on a fait », a poursuivi la députée, alors que les pensions doivent être quasi-gelées en 2019 et 2020.