Laurent Saint-Martin, vice-président LREM de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a critiqué vendredi « le concours Lépine des aides au pouvoir d'achat » pour résoudre la crise des « gilets jaunes ».

« On peut partir dans le concours Lépine des aides au pouvoir d'achat, moi tout me va, le seul problème dans ce pays, c'est que c'est pas les mesurettes de pouvoir d'achat qui vont changer la donne », a dénoncé sur franceinfo le député LREM, qui estime que « ce qui tue ce pays depuis des années, c'est le manque d'investissement et le manque d'emplois ».

L'idée du versement d'une prime de fin d'année sur une base volontaire, à condition qu'elle soit défiscalisée et exempte de charges sociales, mise sur la table mercredi par le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a reçu l'aval du Premier ministre Édouard Philippe, du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire et de son homologue des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Ces mesures, « je les vote, il n'y a aucun problème »

« Moi, toutes ces mesures, je vais vous dire très franchement, en tant que vice-président de la commission des Finances, je les vote, il n'y a aucun problème », a précisé M. Saint-Martin, « mais je suis pas sûr que ce soit l'alpha et l'oméga du redressement économique de notre pays ».

« Il faut remettre un climat d'investissement, un climat de confiance, un climat pour les entreprises pour qu'elles puissent embaucher », a-t-il plaidé. Il s'est dit pas favorable ni à un coup de pouce au Smic, ni à la baisse des taxes sur les tarifs de l'électricité. « Quand on baisse de quelques centimes pour chaque Français, c'est peu pour chaque Français, par contre, c'est énorme pour la collectivité », a-t-il noté.

« Le problème n'est pas de finir à 2,9% ou à 3,2% ou 3,3% (de déficit), le problème, c'est que derrière, c'est de la dette qu'on rend encore à nos enfants et à nos petits-enfants », a ajouté le député qui souligne qu'« à un moment une dette ça se paye ».