CNP Assurances, poids lourd de l'assurance en France, a annoncé jeudi une hausse de son bénéfice net sur les neuf premiers mois de l'année, profitant surtout de l'excellente forme de ses activités sud-américaines.

Entre janvier et septembre, le groupe, premier assureur de personnes en France, a dégagé un bénéfice net de 926 millions d'euros, soit une hausse de 4,6% par rapport à la même période de 2016. Le chiffre d'affaires baisse en revanche de 2% sur la même période, toujours par rapport aux neuf premiers mois de 2016. Il s'établit à 23, 8 milliards d'euros.

CNP tiré par l'Amérique du Sud

CNP Assurances ne détaille pas ses chiffres du seul troisième trimestre. En leur soustrayant ceux du premier semestre, ils indiquent un bénéfice net trimestriel de l'ordre de 269 millions d'euros, soit légèrement moins que les attentes des analystes compilées par le fournisseur de données Factset. Mais la même opération donne un chiffre d'affaires un peu meilleur que prévu à 7,4 milliards d'euros.

CNP bénéficie notamment d'un bond de plus de 50% - sur neuf mois - de ses recettes en Amérique Latine, constituées pour l'essentiel par son partenariat avec Caixa Seguridade, entité dépendant de la banque publique Caixa economica federal (CEF). En Amérique latine, « tous les segments du marché » contribuent à la hausse du chiffre d'affaires, a souligné Antoine Lissowski, directeur financier du groupe, lors d'une conférence de presse. Ces chiffres témoignent du rôle crucial de ce partenariat brésilien, dont CNP a récemment annoncé la prolongation jusqu'en 2041 mais avec un périmètre réduit.

Baisse du chiffre d'affaires en France

En France, CNP fait en revanche état d'une baisse de près de 10% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de 2017, continuant à pâtir de l'arrêt fin 2016 de la gestion des nouveaux contrats d'assurance-vie des Caisses d'Epargne, au profit de Natixis.

Sur le plan de ses opérations, le groupe souligne qu'il a poursuivi la réorientation de ses produits vers les unités de compte en réduisant le périmètre de ses encours en euros. A capital garanti, ces derniers nécessitent plus de ressources, pesant particulièrement sur la rentabilité en période de taux bas.