Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont chuté de 6,7% au deuxième trimestre 2015 sous le coup de la hausse du dollar mais ont progressé de 8,9% en dehors des facteurs exceptionnels, selon une étude de Henderson Global Investors.

Le montant total des dividendes mondiaux a atteint 404,9 milliards de dollars au deuxième trimestre 2015, soit 29,1 milliards de moins qu'au deuxième trimestre 2014, constituant « la troisième baisse trimestrielle consécutive », a souligné la société de gestion britannique dans un communiqué lundi.

Ce repli est « principalement » du « à la solidité du dollar américain face aux principales devises mondiales », peut-on lire, alors que les dividendes sont convertis en devise américaine pour le besoin de l'étude. Cependant, « après ajustement des effets de changes et d'autres facteurs », les dividendes dits ordinaires progressent « de façon encourageante », de 8,9%, indique Henderson dans son étude.

Dividendes ordinaires en forte progression

« La baisse enregistrée par les dividendes totaux peut sembler décevante mais elle masque la forte progression des dividendes ordinaires », confime Alex Crooke, spécialiste des dividendes chez Henderson Global Investors. La baisse des dividendes a notamment atteint 14,3% à 133,7 milliards de dollars en Europe hors Royaume-Uni, en raison de la faiblesse de l'euro. Mais les dividendes ordinaires progressent de 8,6%. En revanche, les Etats-Unis ont connu une progression de 10% des dividendes totaux, constituant « le moteur de la croissance des dividendes mondiaux » et inscrivant un sixième trimestre consécutif de croissance à deux chiffres.

Après avoir été revues à la baisse, les prévisions pour 2015 sont finalement réévaluées à 1.160 milliards de dollars (contre 1.130 milliards de dollars auparavant), sous l'effet du renforcement des dividendes ordinaires. Henderson Global Investors prévoit donc une hausse de 7,8% des dividendes ordinaires et une chute de 1,2% des dividendes totaux, toujours sous l'effet du dollar fort, indique le communiqué. Au niveau sectoriel, la finance continue de se remettre de la crise et voit ses dividendes augmenter.