Une enquête préliminaire a été ouverte sur le fonds de retraite complémentaire Corem, des adhérents à ce régime estimant avoir été lésés, a-t-on appris mardi de source judiciaire. L'avocat de l'UMR (Union mutualiste de retraite) rejette toute idée de tromperie.

Les plaignants assurent que l'UMR, qui commercialise le Corem, leur avait promis un taux de rendement avantageux. Or, certains fonctionnaires allocataires de ce produit financier ont subi une baisse de 30% de leurs rentes.

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Les plaignants affirment ne pas avoir été prévenus que leurs contributions seraient utilisées pour combler le déficit du Cref. Mais pour l'avocat de l'Union mutualiste retraite, Philippe Lecat, « il n'y a eu ni tromperie, ni publicité mensongère », sans quoi l'UMR aurait été « épinglée par l'autorité de contrôle prudentiel ».

« Tout le monde sait depuis longtemps qu'il y avait un sous-provisionnement d'origine » à combler, estime Me Lecat, soulignant que l'information se retrouve « dans tous les documents de contractualisation » signés par les adhérents. En outre, la baisse de 30% de certaines rentes était destinée à « assurer leur pérennité définitive », fait-il valoir.

L'avocat « confiant » dans l'issue de l'enquête

« Les gens savaient qu'ils étaient dans un régime qui, comme d'autres, doit s'ajuster » notamment au problème démographique avec l'allongement de l'espérance de vie, assure Me Lecat, « confiant » dans l'issue de l'enquête.

Les rendements ont aussi été affectés par les taux d'intérêts actuellement bas. Les fonds de retraite placent en effet les fonds qu'ils perçoivent. Or cet argent leur rapporte actuellement moins au vu du contexte économique. Ils ont donc moins d'argent à distribuer à leurs cotisants.