Un collectif d'opposition interne à l'Association française d'épargne et retraite (Afer) interpelle le directeur général d’Aviva dans une lettre ouverte concernant l'affaire qui l’oppose aux clients disposant de contrats d’assurance-vie « à cours connu » qui datent des années 1990.

Alors qu'Aviva continue sa bataille judiciaire avec une poignée de clients disposant de contrats d’assurance-vie « à cours connu », un collectif d’épargnants interpelle l'assureur. Dans son communiqué, ce collectif minoritaire de l'Afer créé l'an dernier, « Dans l’intérêt des adhérents », explique ce choix par une volonté « de fournir aux adhérents de l’Afer des informations précises les rassurant sur leur épargne ».

Pour en savoir plus sur l'affaire des « cours connus » : Ce vieux contrat d'assurance-vie qui pourrait coûter très cher à Aviva

Le collectif souligne que l’inquiétude sur les risques encourus par Aviva « pose la question de la sécurité des fonds déposés par les adhérents de l’association Afer », qui pèsent près de 50% du bilan de l’assureur, avec plus de 40 milliards d’encours. Dans une lettre adressée au directeur général d’Aviva Nicolas Schimel, il réclame notamment plus de transparence « face à l’inquiétude légitime des épargnants ». « L’assureur de la plus grosse association d’épargnants de France se doit d’être irréprochable sur le sujet, à l’heure où de surcroît, il va solliciter la confiance à long terme des adhérents de l’Afer sur un fonds en euros croissance. »

En septembre dernier, l'assureur Aviva a déjà été condamné par la Cour de cassation à indemniser un détenteur de l'un de ces contrats « à cours connu ». Une indemnisation pour la « perte de chance » qui s'est élevée à 1,4 million d'euros pour la seule période 1997-2007.